Pour certains députés de l'Assemblée populaire nationale, le projet de code de wilaya consacre la complémentarité entre instances exécutives et instances élues, tandis que d'autres ont émis des critiques sur le projet. Lors d'une séance plénière présidée par Abdelaziz Ziari en présence du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, le député Lazhar Hamadou du parti du FLN a soutenu que ce texte de loi apporte des solutions à différentes problématiques et contradictions contenues dans l'ancienne loi, notamment en ce qui a trait au fonctionnement de l'Assemblée populaire de wilaya. M. Hamadou qui a souligné que le texte définit avec précision les modalités de gestion de l'APW et ses relations avec l'Administration centrale et locale, a insisté sur l'organisation et la définition des prérogatives de l'assemblée. De son côté, le député Rabah Ben Houmar du FLN a mis l'accent sur la nécessité de revoir les primes et allocations accordées aux membres des APW et de créer une banque de données au niveau de chaque wilaya en vue donner un nouvel élan au développement local à travers la complémentarité entre les instances exécutives et élues. M.Benhalima Bentouiga, député du Rassemblement national démocratique a jugé de son côté nécessaire que le nouveau code de wilaya consacre une répartition équitable des richesses entre les différentes régions du pays en leur accordant les moyens nécessaires à la promotion de leur économie et à l'amélioration du niveau de vie du citoyen. Le député Bouzid Boukali, également du RND, a estimé que le projet de code de wilaya comporte une grande contradiction en ce sens qu'il n'existe pas de cohésion entre les pouvoirs exécutifs et élus. La députée Nadia Chouitem du Parti des travailleurs, a indiqué que si le projet de code consacre la pérennité de la République il ne renforce pas la démocratie locale, soulignant la nécessité de conférer un véritable pouvoir à l'Assemblée élue, car, estime-t-elle, ce code empêche l'élu d'accomplir plusieurs missions. Pour sa part, le député Abdelkader Drihem du FNA considère que le code en vigueur, datant de 1990, comporte des contradictions et consacre certains comportements négatifs, ajoutant que cette situation a poussé les acteurs à revendiquer l'amendement du code de façon à garantir l'intérêt public et permettre à l'élu de remplir pleinement son rôle.