Le constructeur automobile allemand Volkswagen a écoulé plus de 8 millions de véhicules en 2011, a annoncé, avant-hier, son patron Martin Winterkorn, ce qui va lui permettre de se rapprocher de la place de numéro un mondial qu'il convoite. Le groupe qui détient les marques Volkswagen, Audi, Seat, Skoda, Bentley, Bugatti, Lamborghini et les camions VW a écoulé 8,156 millions d'unités à travers le monde l'an dernier, a annoncé M. Winterkorn à la veille de l'ouverture du salon automobile de Detroit à la presse. Ceci représente une progression de 14% par rapport aux 7,14 millions de véhicules vendus par le numéro un européen en 2010. En incluant le fabricant de camions Scania qu'il contrôle mais dont les chiffres sont comptabilisés à part, les ventes se sont montées à 8,215 millions, a-t-il ajouté. Volkswagen devait publier, hier, les chiffres détaillés de ses ventes mondiales pour l'année écoulée. Le groupe de Wolfsburg (nord de l'Allemagne) s'est fixé notamment pour objectif de devenir numéro un mondial de l'automobile d'ici 2018. En 2011, il est déjà passé devant le japonais Toyota, qui détenait ce titre depuis 2008 et il va disputer la première marche du podium avec l'américain General Motors. En 2011, le géant nippon estime avoir vendu 7,05 millions d'unités, en baisse de 9%. Il a subi de plein fouet les conséquences du séisme et du tsunami au Japon en mars mais aussi les effets des inondations en Thaïlande à l'automne. Il espère pourtant rebondir dès cette année et prévoit de vendre 8,48 millions de véhicules et près de 9 millions en 2013. Volkswagen vient d'acheter le constructeur de poids-lourds MAN, dont les ventes sont pour l'instant comptabilisées à part, et est en cours de rachat de son compatriote Porsche. Il possède une participation de 19,9% dans le japonais Suzuki, avec lequel sa coopération industrielle est toutefois moribonde. Pour 2012, M. Winter-korn s'est montré relativement confiant, estimant qu'"il n'y aura pas de récession". Si les perspectives en Europe de l'ouest ne sont guère brillantes, "nous continuons à tabler sur de la croissance en Amérique du Nord et en Chine", a-t-il indiqué à quelques journalistes.