Le secrétaire général du parti de l'Union pour la démocratie et la république (UDR) non encore agrée, Amara Benyounes se prépare pour la bataille électorale de mai prochain en dévoilant les grands axes de son programme notamment dans son volet économique. M. Benyounes se dit sans détour qu'il est pour l'instauration d'une économie de marché. " Nous devons aller vers une économie libérale sans complexe ", a-t-il déclaré hier sur les ondes de la chaîne de la radio nationale. Amara Benyounes estime que l'économie algérienne est toujours administrée et dépendante des hydrocarbures. Sa position est claire et dit ne pas être démagogue en défendant le secteur privé. " Il faut parler du secteur privé et le soutenir et soulever les vrais problèmes de l'économie algérienne ", a-t-il souligné. A propos du prochain scrutin, M. Benyounes a affirmé que son parti participera et c'est l'occasion pour lui de parler de son programme et des solutions qu'il proposera aux problèmes du chômage, de la justice et de la sécurité notamment. Pour le premier responsable de l'UDR " rien n'est joué " et réfute les thèses de ceux qui disent que les jeux sont déjà faits en donnant le courant islamiste vainqueur. Les islamistes que M. Benyounes appellent " intégristes " car pour lui tout le peuple algérien est musulman et la religion, explique-t-il, ne doit pas être le monopole de ce courant. " Personnellement je ne vois pas la victoire des intégristes et je suis contre ceux qui disent que les jeux sont déjà faits, il s'agit juste d'une campagne qui est menée au même titre que ceux qui parlent de la fraude qui est véhiculée par le discours intégriste ", a-t-il dit. Le président de l'UDR même s'il ne le dit pas clairement donne l'impression qu'il a peur de l'abstention et appelle au passage à une participation massive de l'électorat démocrate en précisant que " l'abstention ne profitera qu'aux intégristes qui eux ont un électorat qui vote contrairement aux démocrates ". La raison pour laquelle il affirme qu'il est favorable à nouer des alliances avec les autres forces du courant démocrate. " Les alliances vont en tout cas s'imposer d'elles mêmes et aucun parti ne sortira vainqueur des prochaines législatives ", a-t-il déclaré. M. Benyounes affirme par ailleurs opposé à ceux qui appellent à prendre la Turquie comme modèle pour son islamisme modéré en précisant que ce pays a un système laïc, membre de l'Otan et la Turquie a toujours des relations avec Israël. A propos de la constituante, il estime qu'elle n'est pas la solution aux problèmes bien au contraire elle représente un " danger pour le pays et la démocratie ".