ALGER - Le premier responsable de l'Union pour la démocratie et la République (UDR, non agréé), Amara Benyounes, a indiqué mardi que son parti tiendra son congrès les 17 et 18 février à Alger pour renouveler sa direction, mettre à jour son programme et ses statuts et affiner certaines de ses propositions. S'exprimant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, M. Benyounes a dit s'attendre à ce que son parti, dont le congrès constitutif a été tenu en 2004, soit agréé "avant la fin du mois de janvier 2012", précisant qu'il a été reçu lundi "pour la deuxième fois" au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Pour le chef de l'UDR, "il n'y a aucun doute" quant à l'agrément de la formation politique qu'il dirige, notamment, a-t-il relevé, après la décision politique du président de la République de lancer les réformes. Enchaînant sur les élections législatives prévues le printemps prochain, M. Benyounes a reconnu que le temps imparti pour la préparation de ce rendez-vous par son parti n'est "pas assez suffisant", mais il s'est dit "résolu" à y participer. "Nous ne sommes pas des pleureuses et nous allons nous battre pour gagner" les élections, a-t-il affirmé. En prévision des législatives, il a indiqué que l'UDR axera sa campagne électorale sur l'explication du "socle idéologique, philosophique et politique" sur lequel il repose et fera des "propositions de réponses concrètes" aux préoccupations quotidiennes des Algériens. Il a ajouté que le peuple algérien aspire à des "changements par les urnes", déplorant, à cet effet, une "campagne d'intoxication" de la population algérienne consistant à faire croire que "les jeux sont faits" et que "les islamistes ont déjà gagné les élections". M. Benyounes a, dans ce sens, appelé les Algériens à aller voter car, a-t-il estimé, "un vote massif garantirait la victoire des démocrates et des patriotes", alors qu'"un fort taux d'abstention profitera aux islamistes". Il a indiqué, en outre, qu'à l'occasion des législatives, des alliances vont "s'imposer", appelant la classe politique algérienne à "apprendre à faire des compromis politiques". Par ailleurs, il a estimé qu'une assemblée constituante présenterait un "risque majeur" pour la démocratie en Algérie et pourrait entraîner le pays vers un "dérapage". "Je fais confiance au président de la République qui va proposer une Constitution républicaine et démocratique", a-t-il dit. La révision de la Constitution a été annoncée par le chef de l'Etat et interviendra après les élections législatives de 2012.