Les Docteurs Wafa Idir Ihaddaden et Kamel Ouled Abdallah ont appelé à "la vigilance" en matière de consommation de champignons sauvages à l'origine de nombreux cas d'intoxication entraînant parfois des décès. Ils ont rappelé dans ce contexte que suite à des conditions climatiques particulières l'année 2008 avait connu une prolifération de champignons dans certaines régions et par conséquent une hausse de la cueillette et de la consommation, ce qui a entraîné 18 décès et 261 cas d'intoxication. Ces champignons qui poussent dans les forêts, les zones humides et les Hauts plateaux attirent les citoyens qui n'arrivent pas à faire la différence entre les champignons comestibles et toxiques, a-t-il expliqué. Pour les citoyens capables d'identifier les différents types de champignons qui se ressemblent la plupart du temps dans la forme, les spécialistes recommandent de mettre ces champignons dans des paniers et éviter de les conserver dans des sacs en plastique. Les spécialistes appellent les consommateurs à la prudence même pour les champignons comestibles qui poussent sur des sols ayant fait l'objet d'un traitement phytosanitaire, à proximité des décharges publiques ou des grands axes routiers, car ces champignons sont pollués. Le ministère de la santé a interdit la consommation et la vente de champignons sauvages depuis 2008 après enregistrement de plusieurs cas d'intoxications qui ont causé plusieurs décès et lance chaque année en période d'hiver, une campagne de sensibilisation. Près de 2000 types de champignons sont répertoriés dans le monde, dont une centaine sont toxiques et une trentaine sont mortels. "Amanites phalloïdes" et "Lepiote marginaka"" sont les types qui poussent sur le sol national et qui ont causé des intoxications. Les spécialistes ont indiqué que les symptômes d'intoxications dues à la consommation de ces champignons apparaissent au cours des six heures qui suivent leur consommation. Certains de ces symptômes apparaissent tardivement mais leurs effets sont néfastes pour la santé. Pour les malades qui souffrent de vomissements ou de diarrhée, il est conseillé de les mettre sous contrôle médical et de ne pas prescrire de médicaments qu'après la disparition de ces symptômes. Le centre national de toxicologie met à la disposition des citoyens un numéro de téléphone (021979898 à utiliser en cas de besoin).