Depuis mercredi passé, plusieurs habitants de la commune de Rabta, 25 km du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, ont été admis à l'hôpital Bouzidi Lakhdar pour des gastro-entérites violentes, vomissements et douleurs musculaires. Leurs cas vont toutefois nécessiter plusieurs semaines, voire plusieurs mois de suivi médical, selon les médecins. Au total, treize personnes ne sont plus dans un état grave, et étaient toujours hospitalisées vendredi. Les médecins mettent en garde la population contre les champignons cueillis dans la nature. En effet, les températures humides des dernières semaines ont favorisé l'apparition hâtive des champignons sauvages dans la région. Il est, donc, recommandé de s'en tenir à des pratiques de sécurité lors des activités de cueillette de champignons sauvages. Bien que la majorité des espèces de champignons qui poussent en région soient inoffensives, la présence de quelques espèces vénéneuses, telles que les amanites, oblige à prendre des précautions de base, précisent les spécialistes. Ces espèces peuvent apparaître près des habitations, parfois même dans les coins de la cour. Il faut, donc, apprendre à bien identifier les quatre ou cinq espèces comestibles les plus usuelles, qu'on ne peut confondre avec les espèces vénéneuses, et rejeter toutes les autres espèces, à moins de recevoir des conseils éclairés de la part d'experts dans le domaine des champignons. Les intoxications surviennent le plus souvent chez des gens qui négligent ces précautions après avoir maîtrisé les rudiments de la mycologie. Il est également nécessaire de rappeler que la cuisson des champignons vénéneux ne les rend pas comestibles. Pour rappel, il existe environ 100 000 espèces de champignons comprenant des champignons vénéneux dont l'ingestion est susceptible d'entraîner une intoxication pouvant se manifester soit immédiatement (l'intoxication phalloïdienne et paraphalloïdienne est due à l'ingestion d'amanite phalloïde printanière ou vireuse et de lépiote. Les toxines responsables sont des anatoxines et des phallotoxines) soit après une période d'incubation (période allant de la pénétration du produit toxique contenu dans les champignons jusqu'à l'apparition des premiers signes d'intoxication) variable selon le type de champignon ingéré. On distingue plusieurs sortes d'intoxication en relation directe avec la toxine responsable et les effets qu'elle entraîne. Il apparaît à l'évidence qu'il est formellement déconseillé de manger des champignons non identifiés avec certitude. Il semble indispensable d'autre part d'apprendre à reconnaître les espèces dangereuses.