Une enveloppe financière de près de 900 milliards de dinars est allouée au développement du secteur des transports ferroviaires. C'est ce qu'a déclaré, hier, au siège du ministère des Transports M. Aït Abdellah Boubekeur, sous-directeur à la Société nationale du transport ferroviaire SNTF, à l'occasion des portes ouvertes sur ce secteur organisées au siège du ministère. Cet effort devrait compenser le retard accumulé, marqué par la dégradation avancée du patrimoine, notamment du rail, se soldant par près de 500 déraillements chaque année. L'insuffisance est enregistrée dans le maillage insignifiant et l'inadéquation des installations terminales et des procédures de traitement des opérations de rupture de charge, mais aussi et surtout, dans l'absence flagrante d'opérations dans le cadre de l'intermodalité et l'obsolescence des installations. râce au programme de soutien à la croissance, le ministère des Transports est passé à la vitesse supérieure, en mettant en place une stratégie de redressement du réseau ferroviaire. Celle-ci s'appuie sur le rattrapage du retard dans le domaine, la consolidation du réseau et son extension. La première étape se développera sur l'échéance 2005-2009. La deuxième étape concerne la consolidation des réseaux déjà existants et ce, en procédant à la réhabilitation de toute l'infrastructure ferroviaire. Quant à la troisième étape il s'agira d'étendre le réseau ferroviaire par la réalisation de nouvelles lignes. L'objectif est d'arriver a une rentabilité, fixée pour la période 2005-2009, de transporter 80 millions de voyageurs et 15 millions de tonnes de marchandises par an. Les responsables du ministère des transports estiment que le défi peut être relevé au vu des moyens dégagés et du bon déroulement des travaux. Au titre du transport collectif, d'importants projets sont en cours de réalisation, notamment pour la banlieue algéroise. Grâce à l'acquisition de 64 nouvelles rames électriques, les 29 stations de la ligne El-Affroun- Thénia seront ralliées toutes les sept minutes. Cette ligne, qui sera mise en exploitation à partir de septembre de l'année prochaine, offrira des prestations de qualité en assurant le transport de près de 55 millions voyageurs/an à l'horizon 2010 et 80 millions de voyageurs/an à l'horizon 2020, selon des informations recueillies lors de ces portes ouvertes. L'électrification du réseau ferroviaire de la banlieue algéroise coûtera 12 milliards de dinars. Il consistera en la modernisation des services du transport urbain et suburbain, la consolidation du service public et la facilitation du transport dans la capitale. Pour le désenclavement des Hauts-Plateaux, des liaisons ferroviaires seront réalisées à l'horizon 2010-2015 dans le cadre du schéma directeur ferroviaire, actuellement à l'étude. Longue de 600 kilomètres, la ligne des Hauts-Plateaux sera portée à environ 1 000 kilomètres, après modernisation et concrétisation de nouveaux tracés.