Le 7ème round de négociations sur la révision du calendrier du démantèlement tarifaire se tiendra probablement vers la fin du mois à Alger, a indiqué, jeudi dernier, le ministre du Commerce M.Mustapha Benbada. "Nous aurions souhaité arriver à un accord avant la fin de 2011 mais il ne nous reste que des petits détails à régler et je peux vous dire que la conclusion d'un accord final ne va pas tarder à venir", a-t-il déclaré à la presse en marge d'une séance des questions orales au Conseil de la nation. "Je pense qu'on pourrait arriver à un accord durant le premier trimestre de l'année, car nos divergences ont été nettement réduites", a-t-il dit. Les négociations sur le démantèlement abordent en effet "des aspects techniques qui donnent à l'Algérie la chance de réaménager les délais et les seuils de démantèlement et par conséquent une chance supplémentaire aux entreprises algériennes pour mieux se préparer à l'ouverture", avait déclaré en décembre dernier M. Benbada. Afin de protéger son économie, marquée par des échanges commerciaux déséquilibrés en faveur de l'UE, l'Algérie avait demandé en 2010 de reculer les dates butoir du démantèlement tarifaire progressif et final, prévues par l'accord pour 2012, 2015 et 2017 à, respectivement, pour 2015, 2017 et 2020. L'Algérie défend une liste de produits industriels qu'elle veut exclure du démantèlement tarifaire notamment ceux de la sidérurgie, du textile, de l'électronique et des produits de l'industrie de l'automobile. Quant aux produits agricoles, les deux parties sont arrivées lors du 5ème round, tenu en juin dernier à Bruxelles, à un accord sur 36 contingents agricoles importés de l'UE et bénéficiant de franchise douanière, dont certains seront désormais supprimés et d'autres réaménagés. Certaines normes européennes imposées pour les produits agricoles algériens sont en outre inaccessibles pour les exportateurs algériens, un autre volet que l'Algérie veut renégocier à l'occasion de la révision de cet accord. La mise en œuvre de l'accord d'association Algérie-UE n'a pas réussi à booster les exportations algériennes vers le Vieux continent mais a, par contre, entraîné un creusement du déficit commercial hors hydrocarbures de l'Algérie avec l'UE.