Les Bourses européennes ont fini la semaine majoritairement en légère baisse sur des prises de bénéfices, dans un marché suspendu à l'issue des négociations sur la dette en Grèce en l'absence d'autres événements majeurs. Les perspectives pour la semaine prochaine semblent encourageantes, les indicateurs macroéconomiques américains publiés cette semaine témoignant d'une poursuite de la reprise tandis qu'en Europe, les inquiétudes sur l'avenir de la zone euro se sont notablement apaisées. Les marchés avaient par ailleurs bon espoir que la Grèce parvienne à un accord avec ses créanciers privés sur l'effacement d'une partie de sa dette. L'Eurostoxx a reculé de 0,35% La Bourse de Paris a terminé en légère baisse (-0,22%), sous l'effet de prises de bénéfices après une semaine de hausse. Le CAC 40 a perdu 7,44 points à 3321,50 points, dans un volume d'échanges nourri de 3,862 milliards d'euros. La veille, il avait pris 1,96%. Le marché parisien a navigué la plus grande partie de la journée en légère baisse, avant de remonter un peu la pente dans l'après-midi, à la faveur d'une hausse du Dow Jones à Wall Street. BNP Paribas a pris 1,80% à 35,33 euros, Crédit Agricole 2,52% à 4,96 euros et Société Générale 4,53% à 21,01 euros. Axa a gagné 2,14% à 11,92 euros. La Bourse de Londres a terminé en baisse, plombée par les secteurs pétrolier et minier. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 12,60 points, soit 0,22% par rapport à la clôture de la veille, à 5728,55 points. Le secteur des télécommunications a progressé dans le sillage de Vodafone, qui a gagné 1,46% à 177,05 pences. Le secteur pétrolier et gazier était sous pression en raison de la baisse des cours et après une note du Crédit Suisse suggérant que les prochaines publications de résultats pourraient s'avérer décevantes. BP a perdu 3,11% à 467,45 pences, Royal Dutch Shell 1,61% à 2.329,5 pence et BG Group 2,21% à 1.457 pences. La Bourse de Francfort a fini légèrement dans le rouge, soufflant après quatre séances de hausse, mais Commerzbank a nagé à contre-courant après avoir rassuré sur sa recapitalisation. L'indice Dax des trente valeurs phares de la place financière allemande a perdu 0,18% à 6404,39 points et le MDax a lâché 0,42% à 9797,35 points. Après un bond de près de 15% la veille, Commerzbank a encore pris 6,30% à 1,72 euro. ThyssenKrupp a gagné 1,03% à 21,17 euros. Bayer a flanché (-1,25% à 53,52 euros), souffrant d'une dégradation de sa recommandation par Nomura. Sur le MDax, l'industriel Wacker Chemie, qui fournit des composants à l'industrie photovoltaïque, a perdu 5,83% à 72,04 euros. La Bourse de Bruxelles a fini la dernière séance de la semaine sur une note positive, gagnant 0,11% à 2199,08 points. L'annonce par KBC de la vente de sa filiale polonaise Warta pour 770 millions d'euros à l'allemand Talanx a été bien accueillie, le titre terminant sur une hausse de 8,81% à 12,60 euros. Solvay enregistrait la deuxième hausse de la journée, progressant de 3,43% à 75,46 euros.] C'est le groupe de tréfilerie Bekaert qui a enregistré la plus forte baisse (-2,64% à 32,09 euros) La Bourse suisse a terminé en repli, suite à des prises de bénéfices, après 4 jours de hausse successifs. L'indice SMI des 20 valeurs vedettes a reculé de -1,16% à 6122,67 points. La plus forte baisse de la journée a été celle de Novartis (-3,97% à 52,05 CHF). Les bancaires ont en revanche été positives une nouvelle fois avec +1,46% pour Credit Suisse et +0,64% pour UBS. ABB a terminé en repli de -1,40% ainsi que Adecco (-1,16%). L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé quasiment à l'équilibre, avec un baisse de 0,05% à 320,31 points. La baisse la plus importante a été enregistrée par le groupe de courrier express TNT Express, qui a cédé 5,85% à 6,12 euros. A la hausse, le groupe de travail temporaire Randstad a gagné 4,03% à 25,19 euros. L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, a clôturé sur une légère baisse de 0,13% à 15'632 points. Plus forte hausse de la séance, le groupe d'aéronautique et de défense Finmeccanica a bondi de 10,3% à 3,32 euros. La banque Banca Monte dei Paschi di Siena a pris de son côté 8,08% à 0,23 euro. Parmi les autres valeurs phares, le groupe agroalimentaire Parmalat a progressé de 4,89% à 1,437 euro, le groupe de BTP Impregilo de 2,28% à 2,6 euros, le fabricant de pneus Pirelli de 2,19% à 7,22 euros et le groupe automobile Fiat de 1,42% à 4,42 euros. Le groupe pétrolier ENI a en revanche cédé 0,17% à 17,17 euros et la banque UniCredit 1,37% à 3,314 euros. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a terminé en baisse de 0,49% à 8561,9 points. Les principales valeurs bancaires ont cependant terminé en légère hausse, le numéro un Santander gagnant 0,34% à 5,912 euros, la deuxième banque espagnole BBVA progressant de 0,16% à 6,761 euros tandis que CaixaBank a terminé stable à 3,906 euros. Banco Popular, cinquième banque espagnole par la capitalisation, a en revanche terminé dans le rouge, perdant 1,68% à 3,51 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en légère hausse, son indice PSI-20 progressant de 0,15% à 5485,92 points, poussée par le groupe de distribution Jeronimo Martins (+2,57%). Autre poids-lourd de la place lisboète, Portugal Telecom s'est apprécié de 0,72%. En revanche, les banques BES (-3,72%), Banif (-1,92%) et BCP (-1,42%) ont freiné la progression du PSI-20. Leur concurrente BPI a toutefois fini dans le vert (+0,38%). Wall Street finit stable après des résultats d'entreprises en demi-teinte La Bourse de New York a terminé sans direction, avant-hier, le marché réagissant aux nouvelles en demi-teinte de grosses entreprises américaines et toujours dans l'attente de nouvelles de Grèce: le Dow Jones a progressé de 0,76% mais le Nasdaq s'est replié de 0,06%. Selon des chiffres provisoires à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a pris 96,50 points à 12.720,48 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 1,63 point à 2.786,70 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 a repris 0,07% (0,88 point) à 1.315,38 points, après une ouverture en légère baisse. Wall Street avait terminé jeudi à son plus haut depuis six mois à la faveur de bons résultats d'entreprise et d'une série d'indicateurs économiques rassurants. Le Dow Jones avait pris 0,36% à 12.623,98 points et le Nasdaq 0,67% à 2.788,33 points. Entre-temps, plusieurs grosses valeurs technologiques, particulièrement Google, ont publié des résultats trimestriels moins solides qu'attendu. On a eu quelques signaux mitigés du côté des publications de résultats, a confirmé Evariste Lefeuvre, de Natixis. Cela vient légitimer un atterrissage en douceur d'une semaine qu'il estime plutôt bonne. Avec un marché relativement en hausse vers la fin de la journée, le Nasdaq est toujours en retrait, tirée à la baisse par Google, a constaté Marc Pado, de Cantor Fitzgerald quelques minutes avant la fin de la séance. Ce fut une séance plutôt calme, a-t-il résumé, les marchés se (préparent) à accueillir les nouvelles de Grèce et notamment de la restructuration de la dette du pays. Malgré la publication de résultats dans la matinée de grosses entreprises avec notamment General Electric, le marché est toujours focalisé sur cela, a-t-il ajouté. La Grèce semblait sur le point, avant-hier soir, de boucler rapidement un accord avec ses banquiers pour la restructuration volontaire de sa dette, censé lever la pression sur la zone euro, laquelle a été encouragée par l'adoption d'un vaste plan de libéralisation en Italie. Alors que l'attente se poursuivait après plus d'une semaine de discussions serrées à Athènes, en lien avec Bruxelles, Washington, Berlin et Paris, la plupart des médias grecs, alimentés en fuites diverses, estimaient que les deux parties étaient à deux doigts d'un accord-cadre fixant les modalités d'effacement de 100 milliards de dette grecque détenue par les créanciers privés. Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 2,028% contre 1,972% la veille, et celui à 30 ans à 3,101% contre 3,039%.