Algériens et Egyptiens sont déterminés à faire de leur coopération un modèle à suivre. Un état de fait confirmé, hier, par la signature entre la société ASE Ciment Algérie, filiale du Groupe ASEC Egypte et la SGP matériaux de construction, du contrat de cession des actifs du projet de la cimenterie de Djelfa : un marché qui a suscité, depuis le quelque temps l'engouement des investisseurs étrangers, intéressés par la reprise des cimenteries publiques proposées à la privatisation et par la construction de nouvelles unités. Bref, l'acquisition de ce marché est considérée comme étant une étape importante pour ASE Ciment Algérie, qui espère s'implanter durablement sur le marché algérien. Une ambition qui paraît légitime si l'on sait que le groupe mère, à savoir ASEC Egypte de cette entreprise, jouit d'une bonne réputation et a su s'imposer sur le marché égyptien, voire africain. La société ASEC Cement Company est placée 5e groupe cimentier en Egypte avec une capacité de production annuelle de 4 millions de tonnes de clinker. Des potentialités mises au profit du marché algérien qui demeure très important et demandeur, vu les importants projets lancés çà et là à travers le territoire national, pour ne citer que l'autoroute Est-Ouest et le million de logements. Les exemples qui confirment la force des liens tissés entre l'Algérie et l'Egypte ne limitent pas là : après son succès fou dans le domaine de téléphonie mobile, voilà que le grand groupe égyptien Orascom décide d'entamer une autre nouvelle expérience dans la construction, à travers sa filiale spécialisée en la matière. En effet, Orascom construction industrie (OCI) et Sonatrach viennent, récemment, de signer une convention, dans la capitale de l'ouest algérien, Oran. Cette convention permettra à Sofret Algérie de voir le jour. Une entreprise qui n'est autre que la résultante de ce partenariat et qui se concrétisera prochainement par l'implantation d'un complexe de production de 7 000 tonnes/jour d'ammoniac et 4 000 t/j d'urée. Ce qui augmentera sensiblement la part de l'exportation algérienne de ces deux produits, dont les premiers chargements seront effectués à partir de 2010, avec l'entrée en production du premier train de production. La concrétisation de ce projet impliquera également la réduction du taux de chômage dans la région : quelque 1 000 emplois seront créés. Parallèlement, 2 autres contrats liant OCI et les entreprises de gestion de la zone industrielle d'Arzew (EGZIA) et portuaire (EPA) de la même ville ainsi que la société de transport des hydrocarbures (STH), ont été signés. Le premier accord portera sur la location du terrain sur lequel l'usine sera érigée. Le second, quant à lui, porte sur l'exploitation des équipements de l'infrastructure portuaire. Ainsi donc, OCI renforce sa présence en Algérie. Le groupe est, rappelons-le, déjà partie prenante dans la réalisation de l'usine de dessalement de l'eau de mer du Hamma (Alger). Il s'est également investi dans divers autres projets tels que la cimenterie ACC de M'sila et celle de Oggaz (Mascara). Celle-ci a fait de l'Algérie un pays exportateur du ciment blanc, alors qu'il était importateur.