Une délégation de 60 chefs d'entreprises affiliées à l'organisation patronale du Forum des chefs d'entreprises (FCE), se rendra chez l'organisation patronale française, le Medef, du 27 au 28 juin prochains. Elle sera conduite par M. Réda Hamiani, président du Forum. A l'ordre du jour de cette rencontre, quatrième du genre, qui s'étalera sur deux jours, plusieurs thème, en relation avec le développement des relations économiques entre les entreprises des deux pays seront débattus. Lors d'un point de presse animée hier par Hamiani, la rencontre permettra aux deux parties de passer l'état de la coopération et de dégager des perspectives de leur promotion par des projets de partenariat concrets. L'objectif est de parvenir à la signature de contrat de nature à consolider le tissu des relations existantes. Un plan d'action est donc attendu à l'issue de ce rendez-vous parisien. Les opérateurs économiques algériens n'ont pas l'intention de prêter le flanc au discours politique mais de s'appuyer sur la densité des échanges économiques qui singularisent les relations bilatérales ainsi que les atouts naturels qui les portent, selon les explications du président du FCE. Ils mettront plutôt en avant les avantages du marché algérien plus que jamais ouvert à l'investissement international avec l'espoir d'aguicher l'appétit des capitaines d'industrie français. Les réformes économiques, l'effort d'adaptation du système bancaire aux normes internationales, l'attrait du code des investissements, les programmes colossaux de construction des infrastructures… sont autant d'arguments à développer à l'égard du capital français par le biais du Medef, une organisation influente dans le milieu des affaires en France. Hamiani ne dira jamais assez que l'engagement français en Algérie demeure frileux, du moins en deçà de ce qu'il doit être au vu des opportunités existantes de part et d'autre. "En comparaison avec les investisseurs arabes, la présence des entreprises françaises en Algérie est insignifiante puisqu'elle ne dépasse pas les 200, alors qu'au Maroc elles sont fortement installées", fait-il observer. La délégation algérienne tentera, durant les travaux prévus en ateliers, d'expliquer les avantages et les mesures incitatives décidées par les pouvoirs publics afin d'encourager les IDE. Une conférence de presse sera co-animée par le président du FCE et Mme Parisot la présidente du Medef. Les ateliers devraient détailler les thèmes soumis à la discussion. La circulation des personnes, un volet qui revêt beaucoup d'importance aux yeux des responsables du FCE, sera soulevée, car indiquera Hamiani, "la circulation des produits doit être accompagnée par celle des personnes". Selon lui, la France devrait fournir plus d'efforts en matière de l'octroi de visas. Le FCE, qui sera reçu au Quai D'Orsay, prévoit de soumettre une multitude de propositions à même de renforcer les liens et d'intensifier les échanges commerciaux dont celle qui tendra à renforcer les liens entre les petites et moyennes entreprises. De sorte à rendre possible des relations équilibrées qui permettront aussi à des entreprises algériennes de pénétrer le marché français. Une cellule de suivi des recommandations composée des membres des deux organisations sera créée.