Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) veut apparemment maintenir sa ligne de conduite, malgré une série d'intimidations et de déboires, dont le dernier épisode a été le retrait des entreprises publiques (Air Algérie, SNVI, Socothyd, Saidal, Diprochym, Agenor et Sofinance…) de l'organisation patronale. Le président du FCE, Réda Hamiani, a tenu, mercredi, dans une lettre adressée à ses adhérents, rendue publique par TSA, à rassurer les patrons : « En dépit de cet événement regrettable, nous ne dévierons pas de la ligne qui a été la nôtre et nous continuerons à persévérer dans nos efforts au bénéfice de l'entreprise algérienne, lieu de création de la richesse et fondement d'une économie forte et moderne. La décision de maintenir le cap de la revendication a été prise le 12 mai lors de la réunion du conseil exécutif et de celui de l'orientation stratégique (…) Nous devons continuer à mobiliser toute notre énergie pour assurer la croissance de notre économie en affirmant, à la fois, notre solidarité et notre engagement à relever les défis de l'heure. » M. Hamiani a également invité ses adhérents à débattre de ce sujet lors de l'assemblée générale ordinaire de son association prévue en juin prochain. Commentant la décision des entreprises du public de se retirer du FCE, Réda Hamiani la qualifie « d'inattendue » : « Elle n'a été motivée par aucun incident particulier ni par aucun événement spécifique lié à la vie quotidienne du Forum des chefs d'entreprises. » Ce retrait aurait été motivé par les critiques de Hamiani contre les orientations du gouvernement contenues dans la loi de finances complémentaire 2009. Le FCE avait lancé, le 13 avril, un cri d'alarme : les nouvelles mesures en matière de régulation du commerce extérieur et de l'investissement étranger menacent d'asphyxier l'économie nationale. Certains chefs d'entreprise ont également dénoncé le caractère unilatéral des décisions gouvernementales.