La chancelière allemande Angela Merkel va participer à des meetings électoraux du président français Nicolas Sarkozy en France au printemps, selon un extrait du discours que le secrétaire général de la CDU avait prononcé, hier après-midi à Paris. Angela Merkel va soutenir Nicolas Sarkozy lors de rendez-vous de campagne au printemps selon le discours de Hermann Gröhe, attendu au Conseil national de l'UMP. La CDU, le parti chrétien-démocrate d'Angela Merkel, est persuadée que Nicolas Sarkozy est la bonne personne à l'Elysée et qu'elle le sera aussi à l'avenir, toujours selon ce discours. Nicolas Sarkozy n'a pas encore officiellement annoncé sa candidature. Mais il a prévu de s'exprimer ce soir de 20H10 à 21H15 sur six chaînes françaises - TF1, France 2, BFM TV, I-Télé, LCI et La Chaîne parlementaire - officiellement pour parler d'économie et dévoiler des mesures face à la crise. Le soutien de Mme Merkel et de son parti à M. Sarkozy n'est pas une surprise, car ils font partie de la même famille politique. Au Parlement européen, les députés de l'UMP côtoient ainsi ceux de la CDU au sein du groupe du Parti populaire européen (PPE) qui rassemblent les partis démocrates-chrétiens, conservateurs et de centre-droit. En outre M. Sarkozy avait soutenu Angela Merkel à l'automne 2009 pour sa réélection en Allemagne. Le discours de M. Gröhe réserve aussi quelques piques à l'adresse de François Hollande et du PS, accusés d'être empêtrés dans leurs rêves de la veille. Les socialistes français ne font que ressortir des concepts poussiéreux et des fantaisies de gauche, et les propositions vagues de M. Hollande ne donnent pas de réponse aux problèmes urgents de notre époque, comme sur les retraites, selon M. Gröhe. Quand on voit comment le candidat socialiste parle du travail de nos gouvernements sur la crise de la zone euro, il est clair qu'il serait un frein à davantage d'intégration et à l'avenir de l'Union européenne, a ajouté le responsable de la CDU. Alors que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont rencontrés à de nombreuses reprises ces derniers mois pour tenter de s'unir sur la manière de résoudre la crise de la dette, M. Hollande a récemment déclaré que s'il était élu il proposerait en janvier 2013 un nouveau traité franco-allemand. La France doit retrouver l'ambition de changer l'orientation de l'Europe, avait-il souligné.