Une possible entrée du groupe Sonatrach dans le capital de l'opérateur de téléphonie mobile Orascom Télecom Algérie, n'est pas à écarter. C'est du moins ce qu'a déclaré, hier, le P-DG de Sonatrach, M. Abdelhamid Zerguine, précisant toutefois que ''si l'intérêt national le nécessitait''. M. Zerguine, qui a indiqué ne pas avoir été informé par les autorités publiques en charge du dossier d'une possible participation de Sonatrach au capital d'OTA, a affirmé que "si les suggestions iraient jusqu'à la préservation de l'intérêt national, nous n'hésiterons pas à le faire". M. Zerguine répondait à une question d'un journaliste qui lui demandait la confirmation d'informations rapportées par la presse électronique selon lesquelles Sonatrach pourrait devenir un nouvel actionnaire dans OTA, connue sous le nom commercial de Djezzy. Des observateurs estiment de leur côté que Sonatrach gagnerait mieux en se concentrant sur ses métiers de base, déconseillant au groupe de s'aventurer dans l'investissement dans des secteurs hors hydrocarbures. Pour rappel, au mois de janvier dernier, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, avait évoqué la possibilité d'associer une entreprise publique algérienne dans le rachat de Djezzy, filiale du groupe Orascom Telecom Holding, rachetée en 2011 par le groupe russe Vimpelcom. Le premier argentier du pays, dont le département mène au nom de l'Etat algérien les négociations de cette acquisition, avait alors indiqué que cette entreprise nationale publique allait aussi gérer le capital pour la partie algérienne, sans préciser si elle allait assurer tout le Management du second opérateur de téléphonie mobile en Algérie. Les négociations sur le rachat de Djezzy pourraient aboutir fin mars 2012 à une cession dans laquelle l'Algérie va avoir au moins 51% du capital de Djezzy. Par ailleurs, l'évaluation d'OTA, confiée au cabinet d'affaires Shearman and Sterling LLP-France, devrait s'achever dans les prochains jours, avait affirmé jeudi dernier le ministre des Finances. "Dans quelques jours, nous aurons l'évaluation de la valeur d'OTA par notre cabinet et par la banque d'affaires de Djezzy. Des négociations seront engagées par la suite en vue de conclure un accord sur le montant de la transaction avant de poursuivre les modalités de la cession de Djezzy. Nous passerons par la suite à ce qu'on appelle le pacte d'actionnariat et le contrat de cession", a-t-il expliqué en marge de la clôture de la session d'automne du parlement. Rappelons enfin que le propriétaire de Djezzy, le russe Vimplecom, avait indiqué que l'Algérie doit présenter un prix acceptable pour cette transaction.