Les Bourses européennes ont ouvert en baisse, hier, les pays créanciers de la Grèce ayant exigé des principales forces politiques grecques un vote sur le nouveau programme d'action d'ici à une nouvelle réunion des ministres des Finances de la zone euro mercredi prochain à Bruxelles. Peu après l'ouverture, l'indice CAC 40 recule de 1,13% à 3.386,15 points. La Bourse de Londres perd 0,41%, celle de Francfort 0,9% et la place milanaise 0,81%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 abandonne 0,97%. Les places internationales ne fournissent pas de grosse impulsion. Hier après les clôtures en Europe, Wall Street a évolué latéralement. En Asie, les marchés ont majoritairement cédé du terrain, hier. Les exportations chinoises ont diminué pour la première fois depuis deux ans. On attend cet après-midi la publication des données du commerce extérieur américain en décembre et le climat de confiance des consommateurs de l'Uni Michigan en février. La zone euro a donné la veille moins d'une semaine à la Grèce pour répondre à plusieurs exigences, et notamment pour trouver 325 millions d'euros d'économies budgétaires, avant d'accorder à Athènes une aide cruciale pour le pays. "Les Grecs ont eu beau tomber d'accord sur les mesures d'austérité (exigées par les créanciers publics du pays), il est clair que les responsables européens ne sont pas encore convaincus et veulent voir tout cela écrit noir sur blanc". Cela entretient un flou qui pénalise le marché, soulignent les analystes d'IG Markets. La zone euro a donné moins d'une semaine à la Grèce pour répondre à plusieurs exigences, et notamment pour trouver 325 millions d'euros d'économies budgétaires, avant de pouvoir délier les cordons de la bourse et accorder à Athènes une aide cruciale. Une nouvelle réunion de l'Eurogroupe est prévue le 15 février pour approuver le nouveau programme d'aide de 130 milliards d'euros promis au pays par l'Europe en octobre, ainsi qu'un plan d'effacement de dette par les banques d'une ampleur historique au niveau mondial. Sous réserve que les conditions posées soient remplies. Les chiffres du commerce extérieur chinois, qui s'est contracté en janvier, à cause des fêtes du Nouvel an mais aussi de la crise en Europe, pesait aussi sur la tendance. Paris: le CAC 40 recule, nouveau délai accordé à la Grèce La Bourse de Paris était en baisse, hier, dans les premiers échanges, les investisseurs s'inquiétant du nouveau délai accordé à la Grèce par ses bailleurs de fonds, l'Union européenne et le Fonds monétaire international. Dans les premiers échanges, l'indice CAC 40 cédait 0,64% à 3402,76 points. Les investisseurs se concentraient aussi sur les nombreux résultats d'entreprises. Total, première capitalisation du CAC 40, reculait de 0,64% à 40,87 euros, victime de prises de bénéfice après avoir réalisé un bénéfice net de plus de 12 milliards d'euros l'an dernier grâce aux cours élevés du pétrole. Alcatel-Lucent bondissait de 17,54% à 1,76 euro alors que l'équipementier en télécommunications est passé dans le vert en 2011 pour la première fois depuis sa création en 2006, avec plus d'un milliard d'euros de bénéfices. Déjà malmené la veille, GDF-Suez enregistrait le plus fort recul de la cote (-2,24% à 19,83 euros). Oddo Securities, déçu par les perspectives du groupe très en deçà des attentes, a abaissé sa recommandation sur le titre, passant de "neutre" à "alléger" et ramené son objectif de cours à 18 euros, contre 22 auparavant, selon une source de marché. Hors CAC 40, le spécialiste de la collecte des déchets Derichebourg dévissait de 12,07% à 2,63 euros, pénalisé par le recul de plus de 6% de ses ventes au premier trimestre de son exercice 2011-2012 (octobre à décembre). Rexel s'adjugeait 4,16% à 15,88 euros. Le distributeur de matériel électrique prévoit d'au moins maintenir en 2012 le niveau de rentabilité opérationnelle atteint en 2011, une année qui s'est terminée par une marge record. Soitec gagnait 2,92% à 4,65 euros après avoir obtenu les financements nécessaires pour la construction d'une centrale photovoltaïque en Afrique du Sud.
Londres: le FTSE-100 en baisse, les banques dans le rouge La Bourse de Londres évoluait en baisse, hier matin, le secteur financier perdant du terrain dans un regain d'inquiétude sur la Grèce. Peu après l'ouverture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 23,89 points, soit 0,41% par rapport à la clôture de la veille, à 5871,58 points. Barclays perdait 1,95% à 228,55 pence, après l'annonce de ses résultats annuels. La banque a réalisé l'an dernier un bénéfice net en baisse de 16% en raison de la mauvaise performance de sa banque d'investissement. L'ensemble du secteur était mal orienté, à l'image de Lloyds Banking Group (-1,80% à 34,95 pence) ou Royal Bank of Scotland (RBS) (-1,94% à 28,25 pence). La distribution était en revanche en faveur, la chaîne d'habillement Next prenant 1,43% à 2.758 pence et les supermarchés Sainsbury 0,38% à 293,31 pence.
Francfort: le Dax ouvre en baisse de 0,86% La Bourse de Francfort affichait une baisse, hier matin, l'échec de la Grèce à convaincre ses partenaires de lui verser la nouvelle aide promise pesant sur le moral des investisseurs. Dans les premiers échanges, l'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort perdait 1,10% à 6714,35 points. Le MDax des valeurs moyennes reculait de 0,99% à 10'253,88 points. Du côté des valeurs, le constructeur automobile Daimler continuait de surfer sur les bons résultats publiés la veille. Avec +0,66% à 46,99 euros, il occupait la tête de l'indice. Ses concurrents Volkswagen (-0,35% à 144,1 euros) et BMW (-0,66% à 71,07 euros) ne profitaient pas du mouvement. Le fabricant de semi-conducteurs Infineon bénéficiait des bonnes nouvelles venues d'Alcatel-Lucent, qui a enregistré des bénéfices pour la première fois, et affichait la plus forte progression du Dax avec +1,49% à 7,56 euros. Commerzbank, qui selon certains médias, ne pourra pas annoncer de dividende pour son exercice 2011, reculait de 2,53% à 2,11 euros. La deuxième banque allemande ne doit pas publier ses résultats avant le 23 février. Deutsche Bank faisait un peu mieux avec -2,34% à 34,05 euros. Suisse : ouverture plus faible, la Grèce continue de peser La Bourse suisse a débuté la séance d'hier, dans le rouge. L'évolution de la situation grecque continue de retenir l'attention des marchés et on continue d'espérer une solution au problème de la dette grecque. Avant-hier soir, les ministres des finances de la zone euro ont refusé d'accepter rapidement un nouveau plan d'aide financière pour la Grèce. Ils attendent notamment des engagements écrits de la part des politiciens grecs. Peu après l'ouverture, le SMI reculait de 0,37% à 6146,86 points. Le SLI cédait 0,47% à 937,12 points et le SPI 0,35% à 5575,02 points. Credit Suisse (-1,5%) reculait encore au lendemain de la publication de ses décevants chiffres, qui avait vu le titre céder 3,5% déjà. Hier, les analystes de Deutsche Bank, Nomura, Exane BNP et Société Générale ont abaissé l'objectif de cours de l'action CS. Morgan Stanley fait exception, qui a relevé l'objectif à 26 de 23 francs. Julius Bär (-0,4%) et UBS (-1,0%) cédaient aussi un peu de terrain. Les chiffres de Barclays, en partie meilleurs que prévu, pourraient soutenir les cours des valeurs bancaires en cours de journée. Nobel Biocare (-3,6%) a publié de décevants chiffres la veille. Les analystes en tirent les conséquences: Jefferies a réduit l'objectif de cours à 11 de 13 francs, UBS à 10,80 de 12 francs. La BC Zurich est passée à "souspondérer" de "pondérer". Sur le marché élargi, Straumann perdait 1,9%. Vontobel a relevé l'objectif de cours de Richemont (-0,8%) à 63 de 60 francs. Swatch reculait également, de 0,7%. Logitech gagnait 1,3%: Goldman Sachs a relevé l'objectif de cours à 7 de 6 CHF, mais a maintenu la recommandation "sell". Transocean (+1,3%) gagnait du terrain après que l'action a déjà progressé de 2,2% hier à Wall Street. Selon des informations, BP cherche à obtenir un accord extrajudiciaire avec les autorités américaines pour régler la question de la catastrophe de Deepwater Horizon. Les poids lourds évoluaient inégalement: Nestlé gagnait 0,1%, alors que Novartis était inchangé et que Roche perdait 1,0%. Sur le marché élargi, Ems-Chemie (-0,1%) a publié ses chiffres. Le chiffre d'affaires et l'EBIT ont augmenté et la marge EBIT s'est légèrement améliorée. Les attentes du marché ont été en grande partie dépassées. Gategroup (-1,9%) a annoncé le rachat, pour 27 millions de francs, du néerlandais Helios Market. La direction table sur des synergies de coûts de 2 à 2,5 millions de francs et sur des synergies au niveau de la rentabilité. Helios a réalisé un chiffre d'affaires de 70 millions de francs environ en 2011. Vontobel a relevé l'objectif de cours de Basilea (-1,2%) à 50 de 42 francs au lendemain de la publication de chiffres annuels, avec une augmentation de 24% du volume de ventes de Toctino, seul médicament commercialisé de l'entreprise. Basilea attend encore une augmentation du volume de vente de Toctino cette année.
Tokyo clôture en baisse de 0,61%, crainte de surchauffe La Bourse de Tokyo a terminé la séance d'hier en baisse de 0,61%, les investisseurs consolidant leurs gains dans un marché qui a notablement progressé ces derniers jours. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 55,07 points à 8947,17 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a gagné 1,3%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a de son côté cédé 0,69%, lâchant 5,42 points à 779,07 points. L'activité a été assez intense, avec 2,36 milliards d'actions échangées sur le premier marché. La récente montée de l'indice Nikkei, qui a bénéficié d'un certain retour d'optimisme quant à la conjoncture mondiale en ce début d'année, a néanmoins incité les chasseurs de bonnes affaires à se délester de quelques titres. Une poursuite de l'effritement du yen n'a pas permis d'inverser la tendance, bien que cette évolution profite aux groupes actifs à l'étranger. Les valeurs bancaires ont figuré parmi les principales victimes de la journée: Mitsubishi UFJ Financial Group a chuté de 2,78% à 385 yens, Mizuho Financial Group de 1,58% à 124 yens et Sumitomo Mitsui Financial Group de 2,37% à 2544 yens. Autres perdants, les constructeurs d'automobiles: Toyota a freiné de 2,24% à 3060 yens, Nissan de 1,17% à 757 yens et Honda de 1,84% à 2770 yens. Pioneer a grimpé de 2,15% à 380 yens. Ce spécialiste des équipements audiovisuels et de radionavigation a certes annoncé, avant-hier, être retombé dans le rouge lors des trois premiers trimestres de 2011-12, mais cette annonce avait déjà été prise en compte par le marché. Le gérant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, Tokyo Electric Power, a gagné 2,56% à 200 yens après la publication d'articles de presse évoquant une nouvelle aide financière de l'Etat à cette compagnie d'électricité en difficulté.
