Les marchés d'actions européens ont ouvert sur une note stable, les investisseurs jouant la carte de la prudence dans l'attente de nouveaux développements dans le dossier grec. Peu après l'ouverture, le CAC 40 perdait 0,76% à 3313,17 points, alors que le Dax se repliait de 0,78% à 6386,76 et qu'à Londres, le Footsie 100 chutait de 0,43%. Ajouté au léger recul la veille de Wall Street, le report au 13 février d'une solution définitive entre Athènes et ses créanciers privés a relancé "la nervosité du marché", selon Michael Hewson de CMC Markets. Alors que la plupart des places asiatiques sont fermées pour cause de jour férié, les indications préalables en provenance des USA étaient légèrement négatives. La crise de la dette en Europe reste le thème central sur le marché des actions. On continue d'attendre une solution à la crise de la dette en Grèce. En raison des incertitudes persistantes dans la zone euro, on assiste à des prises de bénéfices. Les négociations sur la restructuration de la dette grecque s'éternisent. Cela pèse sur l'ambiance et est source d'incertitude, selon des courtiers. Le Portugal revient aussi sur le devant de la scène, qui pourrait avoir besoin d'une nouvelle aide. La publication de l'indice des achats de managers en Europe pourrait fournir des impulsions en cours de matinée. En Suisse, ABB retient l'attention après les résultats décevants de son concurrent allemand Siemens. Petroplus s'effondre après l'annonce de sa faillite. L'accalmie sur le marché de la dette publique se confirme. Madrid a levé 2,507 milliards d'euros en bons à trois et six mois, profitant pour la septième fois consécutive de taux d'intérêt en forte baisse. Aux yeux des analystes, le secteur bancaire était peu affecté par les décisions de l'agence d'évaluation financière Standard & Poor's sur les banques françaises, largement anticipées, mais était plutôt victime de prises de bénéfices après sa forte progression des dernières séances. Paris: le CAC reprend son souffle, pénalisé par des doutes sur la Grèce La Bourse de Paris reprenait son souffle, hier, à la mi-journée après sa forte progression depuis le début de l'année, les investisseurs s'inquiétant de la situation en Grèce où les négociations se poursuivent pour parvenir à un accord sur la réduction de la dette du pays. A la mi-séance, le CAC 40 reculait de 0,76% à 3313,17 points dans un volume d'échanges de 807,62 millions d'euros. L'indice parisien reste en hausse de près de 5% depuis le début de l'année. BNP Paribas, dont la note a été confirmée par SP, reculait de 1,80% à 35,38 euros. Société Générale (-4,87% à 21,69 euros) et Crédit Agricole (-3,30% à 5,04 euros ont en revanche vu leur note abaissée. STMicroelectronics perdait 5,56% à à 5,31 euros, pénalisé par une publication décevante du fabricant de composants électroniques et les mauvais résultats de ST-Ericsson. Alstom cédait 3,00% à 28,75 euros, affecté par les mauvais résultats de l'allemand Siemens qui a vu ses bénéfices et entrées de commandes reculer au premier trimestre de son exercice 2011/2012. Francfort s'inquiète de la Grèce et le Dax dérape La Bourse de Francfort faisait grise mine, hier matin, alors que les négociations entre la Grèce et ses créanciers privés, qui tiennent les investisseurs en haleine, s'éternisent. L'indice Dax des trente valeurs vedettes chutait de 0,78% à 6386,76 points peu après l'ouverture. Il a très bien commencé l'année, prenant plus de 8% depuis sa clôture fin décembre, et revenant à son niveau d'août 2011, mais ne parvenait pas, hier, à s'affranchir des inquiétudes qui continuent à peser sur la zone euro. Du côté des valeurs, Commerzbank était parmi les plus gros perdants (-3,60% à 1,88 euro), après de forts gains la veille, et sur fond d'incertitudes concernant le sort qui sera réservé à ses obligations grecques. Deutsche Bank faisait à peine mieux (-2,73% à 32,60 euros). Siemens chutait de 3,70% à 75,50 euros après la publication de résultats trimestriels pour octobre à décembre qui portent fortement la marque du ralentissement de la conjoncture sur la période. Ces chiffres ont nourri les doutes des investisseurs sur la capacité du groupe à remplir ses objectifs annuels. Sur le TecDax, le producteur de cellules photovoltaïques Q-Cells dégringolait de 13,25% à 0,43 euro, après avoir renvoyé la perspective de bénéfices aux calendes grecques. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) sera positif au plus tôt en 2013, le bénéfice d'exploitation (Ebit) en 2014. Londres en baisse modérée, déçue sur la Grèce La Bourse de Londres était en baisse modérée, hier matin, déçue par la lenteur des avancées européennes sur la Grèce mais sans paniquer pour autant. Dans les premiers échanges, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 25,01 points, soit 0,43% par rapport à la clôture de la veille, à 5757,55 points. Les valeurs bancaires ont été les premières à en faire les frais: Lloyds Banking Group cédait 3,27% à 31,50 pence, Royal Bank of Scotland 2,29% à 27,50 pence et Barclays 2,04% à 218,15 pence. Les minières étaient également dans le rouge, Randgold cédant 1,69% à 6995 pence, Vedanta 1,44% à 1161 pence et BHP Billiton 1,44% à 2129 pence. Du côté des hausses, Essar Energy, filiale du conglomérat indien Essar, poursuivait son rebond en gagnant 5,75% à 143,33 pence. Le groupe avait dégringolé la semaine dernière après avoir fait état d'un jugement défavorable de la Cour suprême indienne revenant sur d'importants avantages fiscaux accordés à la compagnie. Suisses: Ouverture prises de bénéfices La Bourse suisse a ouvert, hier, sur une note négative. Peu après l'ouverture, le SMI reculait de 0,44% à 6100,82 points, le SLI de 0,64% à 924,96 points et le SPI de 0,50% à 5509,22 points. ABB reculait de 2,8%, lanterne rouge des blue chips. Siemens a publié des chiffres trimestriels "très décevants", selon les courtiers. Le géant allemand a ressenti au 1er trimestre 2011/12 les effets des turbulences de la conjoncture mondiale et ne prévoit pas de reprise rapide, en raison de la situation économique tendue. Recherchées récemment, les financières subissaient des prises de bénéfices. Ces trois derniers jours, les bancaires avaient gagné plus de 10%. CS perdait 1,3%, Julius Bär 0,9% et UBS 1,8%. Aux assurances, ZFS perdait 0,9% et Swiss Re 0,7%. L'issue des négociations sur la restructuration de la dette de la Grèce sera déterminante pour les valeurs financières, selon des observateurs. Diverses valeurs sensibles à la conjoncture faisaient aussi l'objet de prises de bénéfices. Geberit perdait 1,0%, Nobel Biocare 0,6%, Holcim 0,6%, et Schindler 0,6%. Clariant (-0,1%) et Logitech (+0,2%) faisaient mieux. Les investisseurs prennent position sur Logitech avant la publication des chiffres, jeudi. Novartis (-0,2%) publie ses résultats 2011 aujourd'hui. Les analystes tablent sur un bénéfice un peu inférieur à celui de 2010. Roche (+0,1%) et Actelion (inchangé) profitaient de leur caractère défensif. Lonza perdait 0,3% à la veille de la publication de ses résultats. Citigroup a relevé l'objectif de cours de Nestlé (+0,2% à 53,35 francs) à 55 de 52 CHF et confirmé "neutral". Le titre a par ailleurs été mis en "Most Preferred List". Citigroup a relevé la recommandation de Kühne+Nagel (-0,2% à 115,40 francs) à "buy" de "hold" et augmenté l'objectif de cours à 130 de 116 francs. Sur le marché élargi, Petroplus s'effondrait de près de 80% à 31 centimes. Les négociations avec les banques créditrices ont échoué et l'exploitant de raffineries va demander le sursis concordataire. AFG Arbonia Forster reculait de 6,5% après la publication d'un chiffre d'affaires 2011 plus faible que prévu. La veille, le titre avait gagné près de 7%, dans l'espoir de bons chiffres. Des correctifs de 70 à 75 million de francs vont entraîner une perte annuelle, a averti AFG. L'entreprise travaille à sa restructuration, mais cela ne progresse pas comme le marché l'attendait, ont commenté des courtiers. BKW a annoncé une perte de 150 million de francs pour 2011 en raison de correctifs et provisions. L'action reculait de 3,8%. Le groupe énergétique bernois est en bonne compagnie: Axpo et Alpiq ont aussi fait état d'un recul drastique de leur bénéfice quand ils n'annonçaient pas une perte. Ascom cédait 3,8% après la publication de résultats 2011 provisoires. Les experts ont notamment déploré la faiblesse de l'évolution de la division Network Testing. Selon Vontobel, Ascom pourrait être contraint de revoir ses objectifs pour l'exercice 2013.
Tokyo clôture quasi stable, résultats de sociétés attendus La Bourse de Tokyo a terminé la séance d'hier, en légère hausse (+0,22%), les investisseurs attendant des résultats d'entreprises et une réunion du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grappillé 19,43 points à 8785,33 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a terminé lui aussi presque inchangé (+0,08%), prenant 0,61 point à 757,40 points. L'activité a été assez faible, avec 1,84 milliard d'actions échangées sur le premier marché. La Banque du Japon (BoJ) a annoncé pour sa part, hier, un abaissement de ses prévisions de croissance pour l'archipel, mais ce développement, largement anticipé, n'a pas pesé sur les échanges. Après plusieurs séances de hausse la semaine dernière favorisées par un certain apaisement des tensions sur la dette européenne, les investisseurs s'inquiétaient par ailleurs quelque peu des négociations entre la Grèce et ses grands créanciers privés. Ces pourparlers risquent de ne pas aboutir avant le courant du mois de mars et les dirigeants de la zone euro ont haussé le ton la veille à l'égard des deux parties en discussion. Le maintien grosso modo inchangé du yen vis-à-vis du dollar et de l'euro n'a pas non plus poussé les opérateurs à prendre position. Au final, comme la veille, les investisseurs ont acheté ou vendu en fonction d'informations spécifiques aux entreprises. Sony a chuté de 2,39% à 1388 yens, après avoir gagné du terrain ces derniers jours. Selon des informations parues dans la presse depuis, avant-hier, le géant de l'électronique voudrait acheter de 20 à 30% du capital d'Olympus, afin de profiter du savoir-faire du groupe dans les endoscopes. Mais la possibilité de montée de Sony au capital d'Olympus a déjà été prise en compte par le marché, d'après des courtiers, expliquant le repli observé, hier. Embourbé dans un scandale financier depuis octobre, le groupe d'appareils photo a pour sa part encore perdu 0,69% à 1.288 yens. L'action de Fast Retailing (magasins de vêtements Uniqlo) a bondi pour sa part de 2,58% à 15'100 yens, au lendemain de chutes de neige inhabituelles à Tokyo laissant espérer une ruée dans les boutiques d'habillement. Le bon parcours du tennisman nippon Kei Nishikori à l'Open d'Australie, où il s'est qualifié pour les quarts de finale, a également soutenu le titre du groupe, sponsor du joueur. L'action Fast Retailing a atteint son plus haut niveau en 21 mois. Du côté des constructeurs d'automobile, Toyota, qui avait peu repris de terrain lors de l'embellie constatée la semaine dernière à Tokyo, a gagné 2,68% à 2793 yens.