La vague de chaleur qui sévit sur le nord du pays persistera jusqu'à lundi et mardi prochains, avec des pics de température pouvant atteindre ou dépasser, localement, les 40 degrés, a indiqué hier l'Office national de la météorologie (ONM). Les températures pourront ainsi atteindre ou dépasser les 40 degrés dans les régions côtières et les 44 degrés dans les régions de l'intérieur du pays, a précisé la même source dans un bulletin météorologique spécial (BMS). Les régions côtières concernées par cette vague de chaleur sont, selon le BMS, Tlemcen, Aïn Témouchent, Oran, Mostaganem, Chlef, Tipasa, Alger, Boumerdès, Tizi Ouzou, Béjaïa, Jijel, Skikda, Annaba et El-Tarf. Par ailleurs, les régions intérieures concernées sont Sidi Bel-Abbès, Mascara, Relizane, Aïn Defla, Blida, Bouira, Mila, Constantine, Guelma, Souk-Ahras, Batna, Khenchela, Oum El-Bouaghi et Tébessa, a ajouté le bulletin. Les vagues de chaleur ont persisté cet été et les spécialistes, qui relèvent que le phénomène de la désorganisation des saisons a touché même l'Algérie, hésitent cependant à lier les canicules au réchauffement du climat. Il faut dire que les pays méditerranéens ont connu un été particulier. Si certains ont été victimes d'inondations, d'autres ont connu un été “pourri” à l'image de la France, alors que d'autres encore (Europe de l'Est) ont vu les températures grimper à des niveaux jamais égalés auparavant. Ce qui est en tout cas sûr, c'est que le climat mondial connaît un véritable dérèglement. Si les scientifiques hésitent à établir un lien avec le réchauffement planétaire, les dernières conclusions du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sont pourtant claires. En effet, le GIEC, qui publie cette année sa quatrième synthèse sur le sujet, a déjà fait état d'une hausse moyenne des températures globales de 0,74°C en cent ans et prévoit 1,8 à 4°C supplémentaires d'ici la fin du siècle. Le GIEC s'attend également à ce que les chaleurs extrêmes et les fortes précipitations deviennent plus fréquentes et les cyclones tropicaux, typhons et ouragans, plus intenses. A. A.