La production de lait cru a atteint en 2011, près de 10 millions de litres, dans la wilaya de Médéa. Ce volume est représenté par un parc de 44 950 bovins, 642 546 ovins et 59 624 caprins, et devrait connaître une augmentation, à la faveur des différents mécanismes de financement introduits, ainsi que les dispositifs incitatifs mis en place. On cite l'importation de génisses, la technique de l'insémination artificielle qui a contribué au dynamisme de la filière, l'amélioration des races et par conséquent des rendements, la production des fourrages verts, et les campagnes de lutte contre les diverses maladies dont la fièvre aphteuse et la brucellose. En aval, la multiplication des projets d'élevage, et l'émergence de bovins laitiers sur le territoire de la wilaya de Médéa, ont permis d'augmenter le volume de collectes grâce à l'intégration de cultures fourragères dans les périmètres irrigués. Dans cette optique, un cadre de la direction des services agricoles (DSA) note "l'existence d'une forte demande exprimée par les éleveurs qui veulent investir dans la filière, et pour laquelle l'Etat accorde une grande importance au même titre que les céréales, la pomme de terre, les viandes et l'huile d'olive. Des perspectives sont envisagées pour encourager les jeunes chômeurs à l'investissement dans ce segment en leur attribuant des assiettes foncières, avec extension à la collecte de lait de chèvre". Les éleveurs de la wilaya de Médéa fondent de grands espoirs quand à la réalisation d'une unité de production laitière dans le cadre de l'investissement public ou privé. L'Etat veut, à travers la politique de renouveau agricole et rural, développer la production nationale pour réduire sa facture d'importation de la poudre de lait qui atteint en moyenne 750 millions de dollars par an, tandis que la consommation nationale des produits laitiers est estimée à 5 milliards de litres par an dont 2,5 milliards litres produits localement.