Les pays arabes qui se retrouvent, aujourd'hui, au Caire pourraient prendre des décisions diplomatiques importantes sur la Syrie avec la création d'un groupe des amis de la Syrie et pour certains d'entre eux, la reconnaissance du CNS (opposition), selon des sources diplomatiques et de l'opposition. Actuellement réuni au Qatar sous la présidence de Burhan Ghalioun, le Conseil national syrien (CNS), principale instance de représentation de l'opposition, attend beaucoup des réunions dimanche au Caire de la Ligue arabe et du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Le CNS espère une reconnaissance par plusieurs pays arabes dans les tout prochains jours, ont indiqué des membres du CNS. Il devrait y avoir une reconnaissance officielle du CNS par plusieurs pays du Golfe, a déclaré Imad Houssari, un membre du CNS et également porte-parole des Comités locaux de coordination (LCC), qui organisent la mobilisation sur le terrain. Un autre membre du CNS, basé à Istanbul, Khaled Khodja, a confirmé l'attente d'une reconnaissance par plusieurs pays arabes dans les prochains jours. La Libye est actuellement le seul pays à considérer le CNS comme le seul interlocuteur syrien légitime. Selon un diplomate occidental à Londres, la Ligue arabe pourrait également lancer un groupe des amis de la Syrie et nommer un envoyé spécial dans ce pays. Il semble qu'ils (les membres de la Ligue arabe) se préparent à nommer un envoyé spécial. Nous encourageons cette initiative et attendons avec impatience de pouvoir travailler avec la personne, quelle qu'elle soit, qu'ils nommeront, a indiqué ce diplomate sous couvert d'anonymat. Il pourrait y avoir aussi une proposition en faveur de la création d'un groupe des " amis de la Syrie ", ou une décision pour la création de quelque chose d'équivalent lors de cette réunion, a ajouté cette source. La France et les Etats-Unis ont lancé cette proposition après le veto de la Chine et de la Russie la semaine dernière à une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu contre la répression de la contestation dans ce pays. Le travail de concertation est en cours. Des idées circulent. On travaille à des projets de création d'un Groupe des amis de la Syrie, a réaffirmé vendredi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero. Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a fait part vendredi du soutien de son pays à une telle initiative, et exhorté à faire parvenir de l'aide humanitaire à la population syrienne, avant une rencontre avec son homologue américaine Hillary Clinton à Washington. D'après le diplomate occidental, le but de ce groupe serait d'intensifier la pression sur le régime, de faire la preuve du soutien international au plan de la Ligue arabe et d'accroître l'engagement aux côtés de l'opposition syrienne. Mais il a exclu l'idée d'une intervention militaire en Syrie ou d'armer l'opposition contre les forces du président Assad.