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Les produits des réassurances profitent à des parties extérieures au marché L'Algérie prend part aux travaux sur la coopération interarabe dans le domaine des assurances
La coopération maghrébine s'accélère. En effet après le secteur bancaire, le secteur des assurances connaît aussi une grande mutation. L'intensification de la coopération inter-arabe dans le domaine des assurances, dans le contexte de l'économie mondialisée, est au centre d'un forum organisé lundi et mardi à Tunis et placé sous le signe de : "Assurances et réassurances arabes, entre défis présents et enjeux à venir". La rencontre, à laquelle prend part l'Algérie aux côtés d'une vingtaine de pays, arabes en majorité, a pour objectif de soutenir l'entraide des marchés des assureurs et réassureurs arabes, d'intensifier les échanges commerciaux dans le monde arabe, et d'encourager la coopération interarabe dans le domaine des assurances, indiquent les organisateurs. Elle constitue un cadre de débat et de dialogue, de consultations et d'échanges d'informations concernant les orientations futures, les changements attendus et nouveautés dans le secteur de l'assurance et de la réassurance aux niveaux arabe et mondial, et une opportunité pour l'ouverture du marché arabe sur le marché international, a-t-on ajouté. La conjoncture économique mondiale impulsée par l'OMC, l'amorce des rounds de négociations sur les accords de libération commerciale sur les services, l'approche de l'échéance d'instauration de la zone de libre échange euro-méditerranéenne en 2010, et l'ouverture des marchés arabes aux multinationales, implique davantage de coopération et de coordination interarabe, estime le secrétaire général de l'Union générale arabe des assurances, M.Abdelkhalek Raouf Khalil. Cette conjoncture d'ouverture économique et l'impératif de faire en sorte que le marché demeure sûr pour le consommateur, pose divers défis aux assureurs nationaux, notamment en matière de libération des prix des assurances, de concurrence, d'absence de culture d'assurance, de qualification de l'encadrement, de commerce électronique, et de faible contribution des assurances aux PIB puisque, du fait de la structure actuelle du marché, une bonne partie du produit des réassurances profite à des parties extérieures au marché arabe, estime M. Raouf Khalil. Pour le ministre tunisien des Finances, M. Mohamed Rachid Kechich, le volume des activités d'assurance dans le monde arabe et africain demeure très faible et son impact sur les économies locales est tout aussi restreint, avec une contribution du secteur des assurances aux PIB des pays du Moyen-Orient et de l'Afrique (hormis l'Afrique du Sud) n'excédant pas les 1,5% et 2,8% respectivement et leur quote-part sur le marché mondial des assurances ne dépassant pas les 0,5%. Au moment où les pays industrialisés maintiennent leur hégémonie, avec une proportion de 87%, sur le secteur à échelle mondiale, en imposant toujours plus de rigueur et de conditionnalités à la réassurance, souvent à la défaveur des sociétés d'assurances dans les pays en développement de façon générale, arabes et africaines en particulier. Les dispositions de cette rencontre de Tunis doivent être accompagnées de toutes les facilités à même de favoriser un développement rapide des échanges entre les communautés d'affaires du Maghreb et amener les institutions d'assurances de ces pays à harmoniser leurs textes et procédures et renforcer leurs rangs pour mieux négocier l'entrée des produits maghrébins sur les marchés extérieurs.