La caisse nationale d'assurance chômage est submergée de demande des 35-50 ans qui veulent investir dans le secteur des transports toutes activités confondues allant du transport de voyageurs, de marchandises au transport frigorifique. Selon Ali zanoun, directeur des prestations à la caisse, un " nombre important de dossiers sont déposés au niveau de la Cnac pour une activité de transport ". Cette situation a créé une saturation dans ce domaine, d'où la décision de geler l'octroi de crédits depuis juillet dernier. Néanmoins, si au nord la caisse n'est pas en mesure de répondre à cette forte demande qui a vu même des " médecins et des ingénieurs postuler pour un crédit ", a-t-il dit, dans les régions du sud, en revanche, un " déficit dans ce secteur est constaté selon les dires des autorités locales ". La Cnac a ainsi décidé de se pencher sur ce dossier et de prendre les mesures adéquates en annonçant le " dégel de l'activité de transport dans le sud dans les prochains jours ", a déclaré hier sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale Ali Zanoun. Ce dernier a fait un état des lieux sur le nombre d'entreprises créées par la Cnac qui, selon lui, a dépassé ses objectifs puisqu'en 2011 " plus de 18 000 entreprises ont vu le jour alors que les prévisions tablaient sur 15 000 ". Ce nombre important est réalisé grâce, explique-t-il, aux dernières mesures prises par le conseil des ministres de juillet dernier qui facilite le processus d'accès aux crédits. Ainsi, le nombre de postes d'emploi créés s'élève, selon la même source à " 40 000, soit deux à trois emplois par microentreprise ". En tout, poursuit M. Zanoun, près de " 50 milliards de dinars ont été déboursés pour la création de microentreprise en 2011, un montant partagé entre la Cnac qui a mobilisé 14 milliards de dinars, l'apport personnel des postulants et les crédits des banques qui prennent en charge 70% des crédits". M. Zanoun a, par ailleurs, estimé que le taux des crédits non recourecouvrés par les banques sont insignifiants car ne dépassant pas " 1% depuis 2005 et à ce jour seuls 670 dossiers sont concernés par cette situation et la Cnac les a transférés au fonds de garantie qui remboursera les banques ". Pour ce qui est de l'accompagnement des promoteurs, la Cnac, dit-il, a mis en place une disposition qui permet au postulant de bénéficier de conseils d'un accompagnateur en plus de l'étude du marché qui sera faite ainsi que la formation notamment dans le domaine de la gestion ". Il met en avant également le taux de bonification décidé au profit des régions du sud et des hauts plateaux qui peut aller jusqu'à 95% en vue d'encourager des activités comme l'agriculture, l'hydraulique ou l'artisanat.