Le groupe Sonatrach célébrera le vendredi 24 février son 41ème anniversaire, une date référence à travers laquelle on se remémore aussi bien la nationalisation des hydrocarbures, mais, on saisit également l'occasion pour faire son petit bilan. C'est ainsi que cette année et à l'occasion de ses 41 ans de nationalisation des hydrocarbures, annoncée par feu Houari Boumediene le 24 février 1971 au Palais du Peuple à Alger, au siège de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), permet de noter que le groupe Sonatrach a, grâce à ses jeunes ingénieurs et travailleurs, repris rapidement la production pétrolière et gazière dans les champs du sud du pays. Il s'est, de même, à travers les efforts et les sacrifices de ses travailleurs durant ces quarante et une années, taillé ''une place au soleil'' à côté des géants pétroliers, autant dans l'exploration, la production que la commercialisation. Il faut surtout relever que l'Algérie, à travers Sonatrach, reste toujours majoritaire dans tous les investissements nationaux ou étrangers dans les champs pétroliers et gaziers du pays. La nationalisation des hydrocarbures avait, en outre, permis à la jeune Société nationale de transport et de commercialisation des hydrocarbures (Sonatrach) d'entrer sur la scène régionale et internationale pour devenir, en l'espace de moins de quatre décennies, la première compagnie africaine et la douzième à l'échelle mondiale. D'ailleurs est-il besoin de rappeler que la première loi sur les hydrocarbures était promulguée en 1986, soit une génération après le recouvrement de la souveraineté nationale sur ce secteur stratégique. Amendée en 1991, cette loi allait ouvrir le marché algérien des hydrocarbures aux compagnies étrangères, qui ont conclu des accords de partenariat avec Sonatrach pour l'exploration et l'exploitation de gisements miniers, ainsi que le transport et la commercialisation sans, toutefois, entraîner une perte de souveraineté sur les richesses nationales puisque l'Algérie continue encore de contrôler la quasi-totalité de ses ressources. De ce fait, la part des partenaires étrangers représente 10 à 12% des recettes de Sonatrach tirées des exportations de gaz et de pétrole. De plus, il faut retenir les mesures contenues dans la loi sur les hydrocarbures de 2005. Cette loi amendée une année plus tard, visaient particulièrement à adapter la législation en vigueur aux évolutions enregistrées au niveau du marché international de l'énergie et à renforcer la gestion des ressources nationales afin de les préserver au profit des générations futures. C'est donc important de souligner qu'il s'agit au fait d'"une date glorieuse (...) entrée dans l'histoire de notre pays par la grande porte, puisque nous avons annoncé, ce jour-là, la décision de la nationalisation des hydrocarbures, marquant ainsi, de manière forte, la continuité du processus devant mener au bénéfice entier de l'indépendance nationale", affirme, dans ce sens, le président de la République , Abdelaziz Bouteflika, dans un message adressé à l'occasion de la double célébration de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l'UGTA. "Nous avons de même marqué une nouvelle fois, ce jour-là, notre profonde confiance dans les capacités des jeunes Algériens à prendre en main les destinées d'une industrie sensible et à la technologie hautement développée", souligne le chef de l'Etat, rendant hommage aux jeunes cadres algériens qui avaient relevé le défi d'assumer les conséquences de cette décision et assurer le relais au lendemain du retrait des multinationales qui opéraient dans les champs pétroliers et gaziers du sud du pays. Cette situation nouvelle a nécessité de lourds sacrifices et une mobilisation à toute épreuve de tous les agents algériens, dont très peu avaient à l'époque les qualifications requises. Ils ont néanmoins activé avec abnégation dans les champs pétrolifères et gaziers du sud du pays, pour relever le défi et permettre à l'Algérie de gérer par elle-même les fruits de son sous-sol, au profit exclusif de toutes les algériennes et tous les algériens. Des lors, la quasi-totalité des recettes enregistrées étaient systématiquement consacrée à l'édification du pays ainsi qu'aux grandes réalisations économiques, culturelles et sociales. Outre la mise en place de l'édifice institutionnel dans toutes ses dimensions, l'Algérie indépendante se devait de réaliser de vastes programmes portant sur la construction de dizaines de milliers d'infrastructures scolaires, universitaires, hospitalières, industrielles. Cette démarche soutenue au fil des années par plusieurs plans quinquennaux à vocation socioéconomique a été concrétisée grâce aux ressources financières que procurent les hydrocarbures au pays, Ces ressources "(...) sont, et devront continuer à être au service du bien-être de l'ensemble des algériens" avait notamment soutenu le président Abdelaziz Bouteflika dans son dernier message adressé à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), à l'occasion du double anniversaire de la création de la centrale syndicale et de la nationalisation des hydrocarbures.