La journée du 24 février est la journée des hydrocarbures en Algérie. C'est une journée qui a consacré, en 1971, la pleine appropriation par l'Algérie de ses richesses pétrolières, à travers la nationalisation des hydrocarbures. Cette nationalisation a permis la montée en puissance de la Société nationale de transport et de Commercialisation des Hydrocarbures (Sonatrach) qui est devenu, et de loin, la plus grande entreprise du continent africain et la 12e compagnie pétrolière dans le monde. Il convient de rappeler que la restructuration de Sonatrach, au début des années 80, figure parmi les étapes les plus importantes dans le développement de la société la plus importante, et stratégique, du pays. D'autres étapes ont suivi, toutes aussi importantes, notamment la réorganisation des structures de la société en activités, tout particulièrement les activités aval et amont. Par ailleurs, après l'ouverture du marché et les nombreux contrats de partenariat avec des compagnies étrangères, américaines notamment, ainsi qu'à l'étranger, Sonatrach a pu asseoir son statut de compagnie pétrolière solide. Si aujourd'hui nous commémorant le 36e anniversaires de cette nationalisation, un autre 24 février restera dans les mémoires. En effet, lors du discours prononcé au siège de l'UGTA, le 24 février 2005, à l'occasion du 34e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avait tranché quant à la contestée loi sur les hydrocarbures, en déclarant que "la nouvelle loi sur les hydrocarbures nous est imposée". En effet, depuis son entrée au gouvernement en 1999, le ministre de l'Energie et des Mines a fait de la révision de cette loi son principal objectif. Un projet qui a entraîné des réactions de plusieurs partis politiques, à leur tête le Parti des travailleurs qui avait demandé son abrogation. Ces partis se sont opposé à l'adoption d'une loi qui, selon eux, ne profiterait qu'aux compagnies pétrolières étrangères, américaines en premier lieu. Cependant, le président de la République avait ajouté à la même occasion que cette loi n'était pas un texte sacré et qu'elle pouvait être modifiée. Chose fait quelque mois après. Au mois de juillet dernier, le Conseil de gouvernement endosse un texte législatif portant amendement de certaines dispositions de la loi relative aux hydrocarbures. L'une des nouvelles mesures oblige la compagnie nationale à participer systématiquement, et à hauteur de 51%, dans toutes les opérations, de la recherche à l'exploitation en passant par le transport. "Cette mesure de préservation et de conservation de nos ressources s'effectuera, notamment, sur la base d'une participation conséquente et systématique de Sonatrach dans les opérations de recherche et/ou d'exploitation", avait indiqué le communiqué du gouvernement. Sonatrach qui, en l'absence d'une économie hors hydrocarbures, continue d'être le moteur de la croissance en Algérie, se porte bien. Son expansion et son développement, ces deux dernières années, plaident pour la pertinence des choix fait par les pouvoirs publics.