Au moment où le président et porte parole du syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), M. Mohamed Yousfi, a interpellé le Chef de l'Etat, lors d'une conférence de presse tenue mercredi dernier à Alger, pour intercéder en faveur de l'application de la plateforme de revendications de son syndicat, le ministre de la Santé , de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, et des syndicats du secteur de la santé ont réitéré, le lendemain jeudi à Alger leur "disponibilité" à privilégier le dialogue en vue de parvenir au règlement de tous les problèmes posés. Ainsi, le dialogue se poursuit bien entre M. Ould Abbès et les représentants de la Fédération nationale des travailleurs de la santé (FNTS) et le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Pour le ministre de la Santé : "Nous poursuivons le dialogue, entamé depuis une année et demie, et jamais rompu". De son côté, le secrétaire général de la FNTS , M. Salah Rouaibia, a déclaré que "Nous nous félicitons de la poursuite du dialogue avec le ministère", avant d'appeler à privilégier la concertation entre les différentes parties. Pour sa part, le secrétaire général du SAP, M. Lounes Ghachi, a abondé dans le même sens en qualifiant la rencontre avec le ministre de la Santé de positive, car elle a permis de "résoudre des problèmes qui étaient restés en suspens". Deux réunions ont été organisées entre les trois parties et cela a permis l'évaluation de ce qui été entrepris et réalisé en matière de revalorisation des salaires et de promulgation des statuts des personnels de la santé. "Une bonne partie des problèmes qui étaient posés dans le secteur ont pu être réglés par le dialogue et dans la sérénité", a bien précisé le ministre, avant de 'observer que le secteur de la santé est très sensible dans la mesure où il touche l'ensemble des populations. "Le secteur de la santé est le 3ème employeur en Algérie avec 275.000 employés, après l'Education nationale et l'Intérieur, d'où l'importance du dialogue", a bien fait savoir M. Ould Abbès. "Je refuse le chantage et que le malade soit pris en otage", a-t-il dit cependant, rappelant que le rôle du ministère consiste en la "préservation" du droit du malade. Le ministre de la Santé a d'autre part affirmé que la grève dans le secteur de la santé est inacceptable, avant d'indiquer que ceux qui ont recouru à la grève "doivent assumer leurs responsabilité" et "la loi sera appliquée". Et c'est ainsi qu'il est important de signaler que le président et porte parole du syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), M. Mohamed Yousfi, a déclaré, entre autres, mercredi dernier que "La prise en charge de l'élite telle qu'exigé par le Chef de l'Etat semble être loin des objectif de notre tutelle. Nous en appelons au Président de la République afin d'instruire qui de droit pour répondre à nos doléances qui tardent à venir". A noter qu'il y a quatre jours, le SNPSSP a fait un débrayage de trois jours qui a été partiellement suivi, perturbant l'activité de quelques services du CHU Mustapha Pacha. Le ministre de la Santé , de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, avait réagi au lendemain de la grève, affirmant que le taux de suivi national de cette grève a été de 10,5%, alors que M. Yousfi avait avancé un taux de suivi de 75 %. Et comme pour le ministre cette grève est illégale, des instructions de la tutelle à l'adresse des directeurs d'hôpitaux ont été données afin de procéder en premier lieu, à la retenue sur salaires pour les trois jours de grève. Le Conseil national du SNPSSP, en session ouverte, devrait tenir hier une réunion afin de décider de la suite à donner à son mouvement qui se veut, "un combat pour la dignité et la sauvegarde de la santé publique...", a souligné M. Yousfi. Le SNPSSP exige, entre autres, dans sa plateforme de revendication, déposée depuis juin 2010, l 'amendement du statut particulier, la suppression de la discrimination en matière d'imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35 %) et la révision du régime indemnitaire. Quant à M. Ould Abbés, il précise que la justice avait tranché sur le dossier présenté par la tutelle à la direction de la fonction publique et au ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale comprenant toutes les augmentations de salaires des différents corps du secteur de la santé y compris ceux des praticiens spécialistes de santé publique avec effet rétroactif.