Le Japon s'apprête à célébrer le premier anniversaire des catastrophes du 11 mars 2011, violent séisme et tsunami dévastateur. Un an après, près de 100 000 déplacés n'ont pas pu retourner chez eux, les travaux de décontamination commencent à peine. Matsumo Sanpei vivait à Iitate, un village très fortement contaminé. Il y travaille encore, mais habite maintenant à Fukushima-ville. Il compte bien un jour pouvoir rentrer chez lui. Fukushima : du séisme au tsunami, itinéraire d'une catastrophe Le 11 mars 2011, suite à un séisme de magnitude 9, le Japon connaissait un tsunami d'ampleur historique, dévastant des villes entières et provoquant la catastrophe nucléaire de Fukushima. À l'occasion du premier anniversaire de cette tragédie, Futura-Sciences revient sur le phénomène des tsunamis et le déroulement chronologique des événements japonais. C'était il y a un an. Le Japon, familier des tremblements de terre, subissait la violence d'un séisme de magnitude 9, déclenchant un tsunami historique. Les très nombreuses victimes et les dégâts considérables, observés sur des vidéos et des images cauchemardesques, trustaient les informations de la Planète. Télévision, radio, Internet et presse témoignaient de l'ampleur de cette catastrophe, menant à l'accident nucléaire de Fukushima. Retour sur ce 11 mars 2011 qui a fait trembler le Japon. Le séisme, bien que de magnitude historique, aurait pu en rester là. Mais l'onde sismique provoquée a de plus engendré une vague gigantesque qui a déferlé sur les côtes japonaises le matin du 11 mars, il y a un an. Les vidéos du monde entier relayent des images à la fois étonnantes et effrayantes. En voici un exemple. La catastrophe nucléaire de la centrale de Fukushima Autre conséquence du séisme : après le tsunami, le Japon se retrouve au cœur d'une catastrophe nucléaire considérable, pudiquement nommée au départ "accident nucléaire"... On redécouvre alors, vingt-cinq ans après Tchernobyl, les dangers effrayants de la radioactivité. Sur place, le contrôle des informations tend à minimiser l'ampleur du désastre et des hommes se portent volontaires pour commencer les travaux de déblaiement. Mais se pose bien évidemment la question de leur santé, sacrifiée au nom de l'urgence locale et mondiale. Un an après le séisme, l'économie japonaise rebondit L'économie japonaise s'est remarquablement redressée après le séisme, le tsunami géant et l'accident nucléaire de Fukushima dont on va commémorer le premier anniversaire ce dimanche 11 mars. La catastrophe avait, dans les mois qui suivirent, provoqué une chute de l'activité d'un bout à l'autre du Japon. Sur l'ensemble de l'année 2011, le PIB japonais n'aura reculé que de 0,7% en termes réels en dépit en plus d'une conjoncture internationale difficile. Le PIB (produit intérieur brut) japonais avait connu un trou d'air terrifiant dans les semaines qui suivirent le séisme et le tsunami géant. Les circuits d'approvisionnement, composants électroniques et automobiles avaient été paralysés par les destructions de routes et d'usines dans le nord-est du Japon, perturbant à travers le monde des entreprises comme Apple dont les produits intègrent des composants japonais très sophistiqués. L'économie japonaise a été victime en plus des inondations en Thaïlande qui ont noyé d'importants centres de production japonais, du yen fort, de la crise de la dette en Europe, de la mélancolie des consommateurs japonais, de leur angoisse face aux rejets radioactifs de la centrale de Fukushima. Ces derniers mois, la demande intérieure japonaise grâce aux investissements des entreprises a recommencé à tirer un peu la croissance. Mais elle reste très fragile. Le Japon risque de manquer d'électricité cet été. Il doit importer chaque mois pour près de 20 milliards d'euros de gaz et de pétrole pour alimenter ses centrales thermiques, rendant pour la première fois depuis 1980 déficitaire sa balance commerciale. Le Japon à l'honneur dans une exposition photo à Berne Les ambassades japonaises du monde entier commémorent, hier, le 1er anniversaire des catastrophes du 11 mars 2011. A Berne, une exposition photo présente le chemin parcouru par le pays. Aux côtés de clichés de paysages dévastés, des images de la reconstruction montrent la volonté des Japonais de se relever du désastre. "Nous ne voulons pas revenir à la situation antérieure au tsunami, mais transformer la région qui a été touchée", a déclaré l'ambassadeur du Japon Kazuyoshi Umemoto à Berne en présentant l'exposition. "Il s'agit de construire des villages plus modernes et mieux parés face aux dangers des catastrophes naturelles", ajoute-t-il, illustrant l'esprit de l'exposition intitulée "reconstruire pour un avenir meilleur". Pour autant, les images de désolation ne sont pas oubliées. Celle-ci est perceptible autant dans les paysages jonchés de débris, les quartiers résidentiels en flammes et la vague avançant inexorablement à l'intérieur des terres que dans les regards des habitants.