Les Bourses européennes ont progressé légèrement, sauf Milan et Madrid qui ont fini en baisse, et ce malgré la réussite de l'opération d'allègement de la dette grecque et des embauches massives aux Etats-Unis. "La forte participation des créanciers privés a évité le défaut désordonné", a résumé Karee Venema, de Schaeffer's Investment Research. Pour Frederic Dickson, de DA Davidson, "la situation en Grèce va passer au second plan pour au moins les six mois à venir". La Grèce a recueilli l'adhésion de près de 84% de ses créanciers privés lors de l'opération de restructuration d'une partie de sa dette. Mais il reste insuffisant par rapport à l'objectif de 90% que s'était fixé le gouvernement. Le bon rapport mensuel sur l'emploi américain, un catalyseur habituellement important pour les marchés, a peu joué sur la tendance. Les Etats-Unis ont connu en février un nouveau mois d'embauches massives, largement supérieures aux attentes. Celles-ci n'ont toutefois pas suffi à faire baisser le chômage, toujours à son niveau le plus bas depuis trois ans (8,3%). L'indice Eurostoxx 50 a été quasiment à l'équilibre (+0,07%) La Bourse de Paris a terminé sur une modeste hausse de 0,26%, le CAC 40 gagnant 9,12 points à 3487,48 points dans un volume d'échanges de 2,851 milliards d'euros. Sur la semaine, le CAC 40 cédé 0,39% Du côté des valeurs, Lagardère restait le plus mauvais élève du SBF 120 (-6,10% à 22,32 euros), les investisseurs s'inquiétant du manque de visibilité du groupe, après la lourde perte essuyée en 2011. Schneider Electric s'est inscrit également en nette baisse (-1,02% à 50,48 euros) après une baisse de recommandation de Citigroup. Parmi les hausses, on note un rebond technique pour Carrefour (+5,28% à 18,65 euros). La foncière Gecina (+3,39% à 76,84 euros) a été recherchée au lendemain de l'annonce de la cession par BNP Paribas de la moitié de sa participation dans Klépierre pour 1,5 milliard d'euros. La Bourse de Londres a terminé en hausse, l'indice FTSE-100 des principales valeurs gagnant 0,47% à 5887,49 points. Le secteur de la distribution a bien progressé, à l'image de Morrison (+1,76% à 294,8 pence), Tesco (+1,34% à 318,3 pence) ou Sainsbury (+1,12% à 297,5 pence). Le groupe aérien IAG, maison mère de British Airways et Iberia, a en revanche perdu 2,55% à 160,8 pence, alors que sa concurrente Air France-KLM envisage une alliance commerciale avec le transporteur émirati Etihad. L'indice Dax de la Bourse de Francfort a fini en hausse, prenant 0,67% à 6880,21 points et le MDax (valeurs moyennes) 0,79% à 10'513,84 points. Les banques, qui ont le plus profité du soulagement sur la Grèce, ont subi un contrecoup: Commerzbank a lâché 2,48% à 1,85 euro et Deutsche Bank 0,66% à 32,23 euros. Lufthansa a perdu 0,71% à 9,87 euros, après avoir donné des détails sur un plan d'économies de 1,5 milliard d'euros qui se traduira par un gel des embauches et une stagnation des salaires les plus élevés. A l'inverse Linde a bondi de 5,60% à 133,05 euros, après des résultats annuels bien accueillis, et l'annonce d'un dividende augmenté. La Bourse de Bruxelles a progressé de 0,50%, terminant la semaine à 2281,90 points. L'assureur Ageas a connu la plus forte hausse et engrangé 2,22% à 1,66 euro, devant le groupe de distribution Delhaize (+1,73% à 39,42 euros). La principale baisse a concerné Dexia (-1,90% à 31 centimes). L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a terminé en hausse de 0,28% à 326,03 points. Le grand gagnant a été le groupe de travail temporaire Randstad, qui a gagné 2,36% à 29,11 euros. A la baisse, le banc-assureur ING a cédé 2,36% à 6,71 euros. La Bourse suisse a terminé la semaine sur une légère hausse, l'indice SMI prenant 0,56% à 6188,51 points. La plus forte hausse a été enregistrée par Adecco (+2,26% à 47,94 francs). Les autres progressions notables sont celles de Holcim, qui gagne 1,33% à 60,75 francs et Transocean qui progresse de 1,34% à 49,86 francs. L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a clôturé en hausse de 1,02% à 5653,50 points, tiré vers le haut par le groupe multimédia Zon (+4,36%) et le groupe de grande distribution Jeronimo Martins (+3,38%). Les valeurs bancaires ont terminé en ordre dispersé. La BPI a perdu 2,01% et la BES 1,46%, tandis que la BCP et la Banif sont restés inchangées. La Bourse de Milan a été l'une des rares places en baisse, l'indice vedette FTSE Mib reculant de 1,11% à 16'479 points. Les valeurs bancaires ont été malmenées, Banca Monte dei Paschi di Siena lâchant 5,22% à 0,401 euro, Banco Popolare 3,86% à 1,569 euro, UniCredit 3,04% à 3,952 euros et Intesa Sanpaolo 2,93% à 1,459 euro. Le groupe d'autoroutes Atlantia, qui a dégagé des résultats en hausse en 2011, a cédé 1,85% à 12,17 euros. Le groupe d'énergie Enel a reculé de 1,54% à 2,822 euros après l'abaissement de sa note par Standard and Poor's. Parmi les valeurs ayant fini dans le vert, le groupe de loterie Lottomatica (+5,30% à 14,10 euros), le groupe agroalimentaire Parmalat (+1,53% à 1,728 euro) et le groupe de luxe Salvatore Ferragamo =1,39% à 14,60 euros. La Bourse de Madrid a lâché 0,30% à 8282,7 points, dans l'attente des développements sur le dossier grec. Les valeurs bancaires ont terminé dans le rouge: Santander a perdu 0,87%, à 6,121 euros, BBVA 0,98%, à 6,456 euros et CaixaBank 0,27%, à 3,3 euros. Gamesa, un des leaders mondiaux de la fabrication d'éoliennes, a bondi de 9,73%, à 2,504 euros, après la vente de parcs éoliens aux Etats-Unis au canadien Algonquin Power & Utilities, pour environ 900 millions de dollars.
Wall Street finit en hausse, soulagée par la Grèce et l'emploi aux USA La Bourse de New York a terminé en hausse, avant-hier, confortée par l'épilogue heureux en Grèce et les chiffres satisfaisants de l'emploi aux Etats-Unis: le Dow Jones a gagné 0,11% et le Nasdaq 0,60%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 14,08 points à 12.922,02 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 17,92 points à 2.988,34 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est adjugé 0,36% (+4,96 points) à 1.370,87 points. Wall Street a évolué en territoire positif toute la séance, ne cillant même pas lorsque l'agence de notation Fitch a abaissé la note de la Grèce et placé le pays en défaut partiel après l'annonce des résultats de l'échange de dette. La note du pays devrait être remontée une fois l'opération finalisée. Ça fait deux ans qu'on attend un défaut de paiement d'Athènes, a commenté Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital. Les marchés, qui sont de grandes machines à prédire l'avenir, l'avaient anticipé, donc c'est un non-événement (...) et c'est pour ça qu'on ne panique pas du tout là-dessus. Selon les chiffres définitifs, Athènes pourra effacer près de 95,7% de sa dette détenue par ses créanciers privés. Les marchés américains ont également accueilli avec satisfaction le très attendu rapport mensuel du gouvernement américain sur les chiffres de l'emploi. Si le taux de chômage s'est maintenu à 8,3%, les Etats-Unis ont connu en février un nouveau mois d'embauches massives. Quelque 227 000 créations nettes d'emplois ont été enregistrées, quand les investisseurs tablaient sur 206 000. Tokyo clôture en hausse de 1,65% grâce à la Grèce La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en nette hausse de 1,65%, portée par de bonnes nouvelles concernant la restructuration de la dette grecque. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 160,78 points à 9929,74 points, terminant à son plus haut niveau depuis sept mois. En cours de séance, il est même brièvement monté au-dessus des 10 000 points pour la première fois depuis l'été dernier. Sur l'ensemble de la semaine, l'indice est monté de 1,56%. De son côté, l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a gagné de son côté 1,50%, prenant 12,55 points à 848,71 points. L'activité a été très intense, avec 3,48 milliards d'actions échangées sur le premier marché, le volume le plus important enregistré en une journée depuis le début de l'année. La séance a été marquée par des informations provenant de la Grèce surendettée, dont la plupart des créanciers privés ont accepté un échange d'obligations souveraines, en concédant une perte, afin de permettre au pays de bénéficier d'une nouvelle aide de 130 milliards d'euros prévue par la zone euro. L'apaisement des craintes pour la Grèce, la zone euro et l'économie planétaire en général a favorisé de surcroît un nouvel affaiblissement du yen, qui avait flambé ces derniers mois en raison des craintes sur les marchés. La devise japonaise est perçue comme une "valeur refuge" en temps de crise. Un yen trop fort réduisant les marges des groupes nippons à l'étranger, l'effritement de sa valeur depuis quelques semaines est bien accueillie à Tokyo, faisant progresser les valeurs des groupes exportateurs. Les fabricants d'électronique ont ainsi grimpé, Sony de 4,24% à 1718 yens, Panasonic de 3,52% à 735 yens et Canon de 1,21% à 3760 yens. Parmi les constructeurs d'automobile, Toyota a accéléré de 2,70% à 3420 yens, Honda de 2,80% à 3120 yens et Nissan de 2,32% à 836 yens. Dopés par les meilleures perspectives de l'économie mondiale, les groupes de sidérurgie ont aussi augmenté: Nippon Steel de 4,48% à 233 yens et JFE Holdings de 5,43% à 1687 yens. Le groupe chimique Toray Industries a gagné 2,99% à 584 yens, après avoir annoncé qu'il allait investir 45 milliards de yens (quelque 417 millions d'euros) pour augmenter d'un tiers sa capacité de production mondiale de fibres de carbone entre 2013 et 2015.