Les marchés, hier, étaient dopé en tout début de séance par le record franchi par le Dow Jones (au-dessus des 13 000 points pour la première fois depuis mai 2008), mais très vite les préoccupations des investisseurs ont repris le dessus. L'accord sur le plan d'aide record à la Grèce est certes un soulagement à court terme, mais la crise de la zone euro est encore loin d'être terminée. "Il existe encore de nombreuses incertitudes dans le plan grec notamment au niveau des créanciers privés", ont indiqué les économistes du courtier Aurel BGC. Aux préoccupations sur la Grèce, s'ajoutent celles sur la progression des cours du pétrole. "Il apparaît que dorénavant la hausse des prix du pétrole va s'intégrer parmi les sujets d'inquiétude des investisseurs. L'économie va commencer à être pénalisée par cette progression", ont souligné les analystes de IG Markets. Enfin autre sujet de préoccupation, la contraction de l'activité manufacturière en Chine en février, selon un indice de la banque HSBC, qui estime que les risques pour la croissance dans la deuxième économie mondiale se sont renforcés. "Cette étude prouve que les exportations chinoises ont subi le ralentissement de la zone euro après la crise des dettes souveraines", a affirmé Aurel BGC. Face à ces informations, le marché a fait peu cas de l'indice PMI français du cabinet Markit. Malgré une baisse de l'activité du secteur privé en France Markit estime toutefois que ces résultats attestent d'une consolidation de la situation des entreprises, qui pourrait déboucher sur un premier trimestre plus robuste qu'attendu jusqu'ici par les économistes. Paris: le CAC 40 stable en début de séance La Bourse de Paris était stable, hier matin, dans un marché indécis malgré l'accord sur la Grèce mais inquiet de la hausse des prix du pétrole qui à terme risque de peser sur l'économie mondiale. Peu après l'ouverture, le CAC 40 cédait 0,06% à 3.460,42 points. Le marché était par ailleurs animé par de nombreuses publications d'entreprises. PSA Peugeot Citroën était la vedette de la cote et s'envolait de 9,49% à 15,75 euros, dopé par l'annonce de projets de coopération et une éventuelle alliance avec l'américain General Motors. Schneider Electric s'inscrivait également parmi les plus fortes hausses (+5,18% à 50,31 euros), le marché appréciant les fortes perspectives de hausses de marges annoncées par le groupe d'équipements électriques. Accor prenait 4% à 27,26 euros après avoir annoncé un résultat d'exploitation à 530 millions d'euros (+18,8%) et dit abordé "avec confiance" 2012. Les marchés ont également bien réagi aux publications de France Télécom (+2,06% à 11,68 euros), Valéo (+3,23% à 41,8 euros) et CNP Assurances (+1,13% à 11,08 euros). En revanche les résultats de Seb ont déçu les investisseurs et le titre perdait 4,68% à 62,79 euros. Air France-KLM qui négocierait, selon le Figaro, des accords de coopération commerciale avec son homologue émirati Etihad Airways fléchissait de 0,66% à 4,67 euros. Francfort: le Dax toujours pas rassérénée sur la Grèce La Bourse de Francfort évoluait de nouveau dans le rouge, hier matin, pas encore totalement rassérénée sur les évolutions du dossier grec. Dans les premiers échanges, l'indice Dax des trente valeurs vedettes lâchait 0,38% à 6.882,20 points. Il avait déjà terminé en recul la veille, l'accord trouvé à Bruxelles sur un nouveau sauvetage de la Grèce soulevant finalement plus de questions qu'il n'apportait de réponses aux yeux des acteurs de marché. Ces questions se posaient toujours, hier, notamment la participation du Fonds monétaire international (FMI) au nouveau programme, ou encore les effets sur les comptes des banques de l'effacement d'une partie de la dette grecque. Mais dans l'attente des indices des directeurs d'achats (PMI) en Europe pour février, qui devraient pointer à la hausse, le moral des investisseurs n'était pas non plus tout noir. En Allemagne, ils s'avèrent toutefois un peu en-deçà des attentes et dans les services et dans l'industrie, selon les chiffres publiés en milieu de matinée. Au niveau des valeurs, Lufthansa était en queue de Dax (-2,32% à 10,51 euros), alors qu'une grève des contrôleurs aériens à Francfort entamait sa cinquième journée. Un membre du directoire de la première compagnie aérienne européenne a déclaré au quotidien Financial Times Deutschland que le mouvement avait déjà coûté à celle-ci entre 50 et 100 millions d'euros de chiffre d'affaires. Les banques piquaient aussi du nez: Deutsche Bank lâchait 1,39% à 33,38 euros, Commerzbank 0,84% à 2,12 euros. Les banques allemandes ont certes déjà déprécié une grosse partie de leurs obligations grecques en portefeuille, mais l'effacement d'une partie de la dette d'Athènes pourrait les conduire à d'encore plus gros ajustements, notamment pour Commerzbank. ThyssenKrupp prenait 0,02% à 20,81 euros après une émission obligataire réussie la veille. Sur le MDax, TUI chutait de 6,02% à 6,09 euros après avoir perdu un gros actionnaire, la caisse d'épargne espagnole CAM qui a vendu sa part de 5,1%. Rheinmetall prenait pour sa part 0,99% à 44,43 euros, après avoir publié des résultats en hausse, les meilleurs de son histoire et pile en ligne avec les attentes.
Londres: le FTSE-100 en petite baisse, la prudence domine (-0,10%) La Bourse de Londres évoluait en léger recul, hier matin, alors que la prudence restait de mise sur la Grèce et que les investisseurs s'inquiétaient de signes de ralentissement en Chine. L'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 6,19 points, soit 0,10% par rapport à la clôture de la veille, à 5922,01 points. La chaîne de supermarchés Tesco perdait 1,15% à 318,98 pence, à la suite d'un changement de recommandation d'un courtier. Les banques rebondissaient, Royal Bank of Scotland (RBS) prenant 2,09% à 28,8 pence et Lloyds Banking Group 1,23% à 36,19 pence. Le secteur minier était en faveur, comme Glencore (+1,16% à 443,45 pence), Xstrata (+0,95% à 1221,5 pence) ou Rio Tinto (+0,80% à 3729 pence). Logica s'envolait de 6,82% à 86,95 pence. Le prestataire de services informatiques anglo-néerlandais a annoncé, hier, une chute de son bénéfice l'an dernier et des perspectives d'activité "incertaines" pour 2012 mais a aussi souligné que sa restructuration était en bonne voie. Suisse : ouverture faible, Straumann et Temenos ont déçu La Bourse suisse a ouvert, hier, sur une note plus faible, dans le sillage d'indications préalables faibles elles aussi. Dans les premiers échanges, le SMI perdait 0,42% à 6211,76 points, le SLI 0,35% à 947,54 points et le SPI 0,34% à 5629,61 points. En ce début de séance, la volatile Transocean (-1,4%) reculait le plus fortement, après avoir déjà cédé du terrain la veille à New York où elle est aussi cotée. Le "Financial Times" a indiqué que le procès civil contre les responsables de la catastrophe de Deepwater Horizon doit débuter, lundi prochain, aux USA. Aux bancaires, UBS (-0,8%) cédait du terrain. Avant-bourse, la grande banque a annoncé avoir levé 2 milliards de dollars de notes destinées à absorber d'éventuelles pertes. Les défensives étaient également en recul. Nestlé pesait sur l'indice avec sa baisse de 0,4%. La semaine passée, le titre du géant veveysan avait nettement progressé. Aux pharma, Roche reculait de 0,7% et Novartis de 0,7% aussi. Berenberg a abaissé l'objectif de cours de Novartis à 63 de 66 francs, tout en maintenant la recommandation à "buy", car les analystes sont convaincus qu'après l'échec de Tecturna, le groupe bâlois terminera l'année sur une note solide. Parmi les rares gagnants, on trouvait des cycliques comme Syngenta (+1,0%), Adecco (+0,2%) et Schindler (+0,1%). Le bon de participation Schindler PS avait déjà progressé la veille dans le sillage des chiffres annuels. Vontobel a relevé l'objectif de cours et confirmé "hold". Nobel Biocare (-1,9%) souffrait probablement des chiffres de son concurrent Straumann (-9,1% sur le marché élargi). Le groupe bâlois a vu ses ventes et son bénéfice reculer en 2011, plus fortement que prévu par les analystes. Le franc fort notamment et les charges liées au tsunami au Japon ont pesé sur les résultats. Temenos perdait 2,3% au lendemain de la publication de chiffres largement inférieurs aux attentes du marché. Les recettes de licence notamment ont baissé et le groupe genevois a dû afficher une perte nette. Autre groupe genevois, ADB (+5,2%) a publié une perte annuelle. L'entreprise est en cours de réorientation stratégique.
Tokyo: le Nikkei gagne 0,96%, porté par le dollar et l'euro L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a achevé la séance, d'hier, sur une hausse de 0,96%, évoluant au plus haut depuis début août 2011, grâce au regain du dollar et de l'euro face au yen, un mouvement bénéfique aux entreprises exportatrices nippones. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 90,98 points par rapport à la veille pour atteindre 9554,00 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part fini sur une augmentation de 9,11 points (+1,12%) à 825,40 points. L'activité a encore été intense, comme lors des précédentes séances, avec 2,44 milliards de titres échangés sur le premier marché. L'action du premier constructeur de voitures japonais, Toyota, s'est élevée, hier, de 1,81% à 3380 yens, celles de ses concurrents Honda et Nissan ont pour leur part respectivement pris 2,08% à 2996 yens et 2,26% à 814 yens. Parmi les groupes d'électronique, l'action Sony a enregistré un gain de 1,51% à 1.682 yens, celle de Panasonic de 2,25% à 726 yens et celle de Nintendo de 2,96% à 11'830 yens. Celle de Canon a en revanche cédé 0,69% à 3585 yens. Les valeurs bancaires et des maisons de courtage se sont globalement appréciées. Mizuho Financial Group a gagné 1,56% à 130 yens, Mitsubishi UFJ Financial Group a augmenté de 0,98% à 411 yens, Nomura Holdings de 3,44% à 361 yens. L'action très chahutée depuis des mois de la firme d'appareils photo et endoscopes Olympus a pour sa part pris 5,04% à 1.375 yens, en raison de noms circulant pour occuper les postes de président et directeur général de cette société embourbée dans un vaste scandale financier et dont la direction actuelle, totalement discréditée, est censée abandonner ses fonctions en avril. Le titre du constructeur d'automobiles Mazda a pour sa part récupéré 1,38% à 147 yens après avoir dévissé la veille de près de 10% en raison de rumeurs annonçant une importante augmentation de capital et un risque de dilution de la valeur.