Le commerce électoral est devenue l'un des points noirs des élections législatives. Les partis politiques qui sont en train de l'exploiter à travers la vente des positions et du classement dans leurs listes de candidats à la députation, au lieu de puiser dans leur effectif organique en toute transparence et selon le vœu de leurs militants, versent dans la spéculation et ont tendance à ramasser de l'argent. Cela contribue aux yeux du citoyen, à une corruption à même de créer un désaveu de l'opinion et un manque de confiance à l'égard de ces fossoyeurs de la démocratie. Cette démarche qualifiée " d'illégale " et " hors-la-loi " par le Ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Dahou Ould Kablia entraîne dans son sillage le sentiment d'impuissance de nombre de partis politiques à se mettre en phase avec cette démocratie. Les éléments qui s'accumulent en ce qui concerne ce phénomène, au regard des informations et des preuves qui sont " lumières " sur le terrain, sont suffisamment sérieux pour que le citoyen s'interroge sur la véritable attitude de ces chefs de partis politiques et sur leur véritable rôle à l'intérieur de ce processus. Leur implication dans ce commerce électoral, est un fait, en tout cas, qui ce " trabendo " existe surtout suite aux aveux publics de certains. Une fraude qui tire sa référence d'une démarche politique dévoyée. Ces auteurs semblent vivre au sein d'une agglomération politicienne " monstrueuse ", leur faim est sans borne. Cette vente, appuyée par le registre politique du parti, est déjà reconnue comme un comportement condamnable, car il témoigne combien ce " registre " est nuisible à la démocratie, donc à la confiance en cette arène politique. Entre volonté politique de rehausser la transparence et la crédibilité du prochain scrutin législatif et les manœuvres douteuses au sein de certains partis, l'arène partisane est à l'heure de la spéculation et à forts relents de surenchères. Du coup, le citoyen croit que ce chemin tordu qui contourne la démocratie, est amère. Loin dés lors de favoriser la confiance entre acteurs politiques et citoyens. Il semble desservir ces responsables qui font maintenant de leurs désirs personnels plutôt à se préoccuper de l'essentiel à savoir : présenter aux électeurs des candidats sains de tout reproche. Une tare qui peut-être préjudiciable à l'ensemble du processus. D'une manière générale, le citoyen s'aperçoit chaque jour que ce phénomène assaille la crédibilité à la fois de ces partis et de leurs candidats puisqu'il conduit à l'influence néfaste de l'argent plutôt qu'à la crédibilité, l'intégrité et la compétence organique et politique. Outre ces chefs de partis politiques, que dire de ces candidats qui acceptent l'achat d'un meilleur classement dans la liste des candidats et qui demain se présentent devant le peuple pour fustiger la corruption. Ces gens-là, pour leur privilégé, leur prestige, feignent d'oublier que ces élections sont l'avenir du pays et non le leur. Aussi vouloir les dépouiller de l'intérêt national au profit des personnes par cette vente-achat de la conscience politique et morale, ne tient qu'à semer l'épouvante. Une chose est sûre, l'Algérien semble exprimer au quotidien qu'il n'a plus envie de voir ce genre de pratiques et qui ont par le passé porté atteinte à tout l'édifice républicain. Il faut se défaire de ce phénomène qui a des racines partout. A cet effet, personne n'est dupe, le citoyen saura le moment venu vider complètement cet abcès, mais aussi et surtout pour couper le mal à la racine, en choisissant les meilleurs parmi les candidats crédibles et intègres qui sauront défendre les intérêts de la Nation et rien d'autre. Par ailleurs, il est intéressant de savoir de quelle manière sera menée la pêche à la voix de l'électeur compte tenu de cette nouvelle donne qui fait ménage avec l'argent. Le moment est opportun pour inciter les uns et les autres à s'éloigner d'un certain chauvinisme politicien afin de faire reposer ce processus électoral sur un véritable rail de transparence sur tous les plans. Il serait d'ailleurs utopique que certains puissent se convaincre remporter la conviction populaire en usant de procédés " hors-la-loi ". C'est là, une démarche qui repose sur des sables mouvants, où ses acteurs sont pris à leur propre jeu et finissent par croire à leur existence de surface. C'est dire que l'Assemblée Nationale n'a pas besoin de ces " artifices " pour légiférer, elle a besoin de femmes et d'hommes convaincus.