Les élections législatives du 10 mai doivent se déroulées dans les meilleures conditions possibles et de transparence, en dépit de requêtes et de manœuvres pour les discréditer. Ce qu'il faut retenir, c'est que ce processus est bien lancé. Le peuple en est bien convaincu, il est prêt à s'exprimer librement et à relever ce défi. L'adoption d'un système électoral qui allie un scrutin à un tour, responsabilisant le mode proportionnel à travers des listes de candidats, atténue ce que peut avoir d'abrupt le choix d'un bulletin de vote unitaire pour tous les candidats. Les adeptes de ce bulletin de vote unitaire contenant toutes les listes de candidats à la députation, semblent ne pas faire dans l'apaisement du climat politique ni vouloir aller de l'avant pour une meilleure opportunité démocratique. Cela démontre sous un autre angle qu'il y a ceux aussi qui se sont mal préparés à cette échéance et poussent à des " tourbillons ". La profusion des candidatures partisanes et indépendantes, en elle-même n'a étonné personne et encore moins ceux qui connaissent la mentalité et l'attitude politique de certains qui sont " lointains " des visées réelles de ces législatives. On exige tout de l'Etat y compris l'aide financière qui est tant convoitée, pour battre campagne et pour être connu du citoyen- électeur, oubliant que la nouveauté démocratique se dresse contre l'ambition personnelle considérée à juste titre par l'opinion lucide comme " passion politicienne enfantine ". Ici, il n'est pas fait le procès de personne, mais de ceux qui veulent émerger sur le dos du contribuable. Les réponses claires et tranchantes apportées par le Directeur des Libertés et des Affaires juridiques au MILC , rappelant que la meilleure solution pratique serait le choix d'un seul bulletin pour chaque liste de candidats. Sur ce point, il est permis à l'électeur d'avoir la facilité et la connaissance des acteurs en lice, le nom des partis et les logos choisis par les indépendants. Dans le même sillage, et pour reprendre la récente déclaration du porte-parole du RND, M. Miloud Chorfi, cette revendication est une dictée de l'extérieur. Elle pourrait de fait créer une situation grave qui va à l'encontre de l'esprit fondamental de la démocratie, de la loi électorale et de la transparence du scrutin. L'Algérie n'est pas à sa première consultation électorale, voire populaire. Nul parmi le collectif électoral ne peut s'accommoder à un tel bulletin de vote mega auquel l'électeur n'est pas habitué. Politiquement et techniquement, cette requête soulevée par la Commission indépendante nationale de surveillance des élections est irréalisable, le choix d'un seul bulletin de vote, sans citer les noms des candidats, est en violation aux dispositions de l'article 84 de la loi organique relative au régime électoral. Les explications du Directeur des Libertés et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, confirment que la requête introduite par la Commission indépendante de surveillance des élections, relative à la confection d'un seul bulletin de vote collectif pour tous les candidats est " illogique et inconcevable ". Ne faut-il pas dans l'esprit de la régularité du vote que tout le monde s'arrime à la loi ? L'amalgame autour de cette requête et bien d'autres engendre des problèmes, et il faut que l'intérêt de cette échéance électorale ne soit pas dévié de son véritable parcours. Il faut en finir avec cette bataille de polémique. Il importe que chacun avance vers ses prérogatives conformément à la loi afin de se pencher solidement sur le progrès de cette démocratie. Il ne faut pas être sorcier pour comprendre que les textes juridiques mis en place sont les vrais piliers de cet extra changement. Perdre le temps dans les palabres creuses, ce n'est pas cela le patriotisme ni la promotion du progrès politique. L'heure n'est plus à la polémique mais à la mise en pratique de cette démocratie sur la base de ses principes précisés par la loi. En fait, c'est la gabegie qu'il faut dénoncé, car les Algériens jouissent d'un grand crédit, d'une capacité et d'une maturité politique à se manifester dans le giron de la loi et construire les bases nouvelles de cette restructuration politique. Malheureusement, certains ne semblent pas s'intéresser à ce projet national et ne parlent que de questions " budgétivores ", sans se soucier du contexte et des conditions entourant l'application certaine des dispositions de la loi électorale. Qui ose dire que cette loi est obsolète ? C'est un texte qui a une base juridique et politique forte, des dispositions fondées sur l'équité, cela signifie l'encadrement d'une option dont hériteront les générations futures. C'est le défi qui est lancé pour la conquête et la quête d'un réel changement politique, mais aussi des mentalités et des comportements.