L'investiture du chef de l'Etat de transition au Mali, l'actuel président de l'Assemblée nationale Dioncounda Traoré, aura lieu aujourd'hui, selon une source proche de la Cour constitutionnelle. L'investiture du président intérimaire aura lieu ce matin à 09H00 (locales et GMT), a indiqué cette source. M. Traoré doit être intronisé président intérimaire selon l'accord entre la junte qui a renversé le président Amadou Toumani Touré (ATT) le 22 mars et la médiation ouest-africaine. La Cour constitutionnelle s'est réunie, avant-hier matin, pour constater la vacance du pouvoir après la démission formelle d'ATT. L'arrêt officiel, qui était initialement attendu, avant-hier, doit finalement être publié, hier matin, selon la source proche de cette institution. Evoquée d'abord pour, avant-hier, puis pour hier, l'investiture de M. Traoré comme président intérimaire marquera le coup d'envoi de la transition après le retrait des putschistes, alors que le pays est en pleine tourmente après la prise du Nord par des rebelles touareg et des islamistes armés. La cour constitutionnelle prononce la vacance du pouvoir La cour constitutionnelle du Mali a prononcé la vacance du pouvoir ouvrant la voie à la nomination du président de l'assemblée nationale Dioncounda Traoré comme président par intérim. La décision annoncée, avant-hier, précise que Dioncounda Traoré servira comme chef de l'Etat par intérim pour une durée maximale de 40 jours afin d'organiser de nouvelles élections. L'accord signé vendredi par le chef des putschistes le capitaine Amadou Haya Sanogo avec la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) précisait toutefois que compte tenu de la situation dans le pays, dont le Nord est désormais contrôlé par les rebelles Touareg, il ne serait vraisemblablement pas possible d'organiser les nouvelles élections dans ce délai de 40 jours prévu par la Constitution. Il reste une certaine incertitude sur l'équipe qui dirigera le Mali après les 40 jours. Le chef de la junte avait précisé lundi qu'il déciderait avec la CEDEAO de la nouvelle équipe. L'accord signé, vendredi dernier, sous la pression de la CEDEAO vise à rétablir l'ordre constitutionnel au Mali après le coup d'Etat du 21 mars dernier. Le chef des putschistes a accepté de céder le pouvoir aux civils après la démission du président renversé Amadou Toumani Touré, qui l'a effectivement signée dimanche.