Un système de cotation des entreprises en Algérie est en voie d'élaboration pour faciliter l'accès aux financements des PME/PMI, a indiqué dimanche à Alger, Alain Daniel Thézé, responsable du volet financier d'euro-développement PME (EDPME). Selon M Thézé, il s'agit d'un logiciel de cotation qui intègre les standards internationaux les plus récents, et tient compte des spécificités locales, à la fois économiques, financières et environnementales. Le modèle de cotation mis au point par l'EDPME et testé sur un panel de 537 entreprises algériennes, en collaboration avec les banques et des associations professionnelles patronales, est un compromis entre les standards internationaux en vigueur en matière de cotation et les spécificités économiques locales. Le système est basé sur cinq types de critères qui se rapportent à des caractéristiques de l'entreprise dans les domaines de son management et son positionnement sur le marché, de ses relations avec les banques, de l'évolution de ses résultats d'exploitation et de ses prévisions financières. Les différents critères affectés à ces familles constituent autant d'indicateurs économiques et financiers qui permettent l'appréciation analytique de l'entreprise au moment de la cotation initiale, puis dans une perspective dynamique, au gré des mises à jour périodiques de la base de données qui forment alors l'historique de la cotation. Le modèle mis au point par l'EDPME permet la lecture instantanée des résultats de la cotation immédiatement après le traitement des informations et la saisie des données. Il permet d'analyser et de coter les performances de l'entreprise sur une échelle de six niveaux allant de l'excellence à la vulnérabilité. Il offre, après saisie d'une série d'informations fournies par le dirigeant, une représentation synthétique et instantanée de ses forces, de ses points faibles et de leur origine. "Ce système de cotation est en fait une réponse à la demande du ministère de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat", explique le responsable du volet financier d'euro-développement PME. "L'utilité, voire la nécessité d'un système de cotation, réside dans l'amélioration de la relation des entreprises avec particulièrement leurs banques, les fonds de garantie, les établissements financiers, mais aussi tous les autres partenaires", souligne-t-il. Alain Daniel Thézé affirme que le ministère de la Petite et Moyenne entreprise et de l'artisanat, en sa qualité de tutelle du programme, a décidé la création d'un comité de pilotage, constitué de représentants de banques publiques et privées, de l'ABEF, du Fgar, du Forum des chefs d'entreprise et du Ceimi. Ce comité regroupe donc des banquiers, des financiers et des entrepreneurs pour la mise en œuvre opérationnelle de ce système jusqu'à la transmission à une structure nouvelle de gestion. Ce comité de pilotage, qui a été investi le 13 juin, a notamment pour mission la validation "globale" du système de cotation, la validation du plan d'action et du calendrier de réalisation, le contrôle des phases de sa mise en œuvre, servir de relais de l'information et la promotion du système auprès des acteurs intéressés, l'obtention de toute autorisation à caractère administratif nécessaire à l'avancement des travaux, l'élaboration d'une charte d'engagement des adhérents au système et, enfin, la définition et la création de la structure spécifique à qui sera confié l'outil. A noter que le nombre d'actions d'adaptation réalisé dans le cadre de EDPME (euro-développement PME) diffère d'une société à une autre. L'EDPME a, selon lui, permis aux entreprises algériennes d'avoir au moins deux actions de mise à niveau. Enfin, la mise à niveau appliquée aux entreprises industrielles s'est traduite, selon l'EDPME, par l'adoption de bonnes pratiques de gestion, préalable indispensable à tout progrès, le renforcement des ressources humaines (encadrement et formation), une meilleure appréhension du marché et du positionnement de l'entreprise, l'application d'une stratégie de développement et la recherche permanente de l'innovation.