Les raisons sont liées, notamment, à la réticence des chefs d'entreprise et aux difficultés financières des PME. Sur les 2150 entreprises privées industrielles ciblées par le programme Edpme, 685 ont bénéficié d'un diagnostic ou d'un pré-diagnostic. Sur ce nombre, 61 entreprises ont refusé d'entamer une action de mise à niveau et n'ont pas dépassé le stade de diagnostic. 179 ont abandonné après le pré-diagnostic et 445 PME sont entrées dans un processus de mise à niveau, soit un taux de 65%. Ce sont les résultats présentés, hier, à Alger par les représentants de la Délégation de la commission européenne en Algérie (DCE). Les raisons de l'abandon sont liées à la réticence du chef d'entreprise, aux difficultés financières des entreprises et à l'absence d'interlocuteur valable dans la PME pour mettre en place la 1re phase. Selon les mêmes résultats, il a été également constaté que les secteurs représentant le plus de réactivité par rapport à la mise à niveau, sont l'agroalimentaire (29%), l'industrie chimique (18%), les matériaux de construction et mécanique (11%) et la métallurgie (10%). «C'est dans ces secteurs que nous avons trouvé les chefs d'entreprise les plus dynamiques», dira M.Michel Delattre, responsable PME. 36% des PME sont implantées au Centre, suivi de l'Est avec 35%, l'Ouest avec 17% et le Sud avec 12%. En termes d'appui au financement de la PME/PMI, le nombre d'offres de garanties financières formulées par le Fonds de garantie (Fgar) est de 102 pour un montant total de 3.815.634.057 dinars à la date du 30 novembre 2007, indique M.Alain Daniel Theze, responsable financier Edpme. Au regard du nombre de crédits réellement mobilisés par les banques, la couverture financière Meda a concerné 16 crédits. «Ce paramètre doit être apprécié en tenant compte du laps de temps nécessaire à une banque algérienne pour débloquer un crédit», précise M.Theze. Pour les représentants de la DCE, l'impact des actions est globalement «satisfaisant» si l'on juge l'évolution de l'entreprise. Il se matérialise, ajoutent-ils, notamment dans l'évolution managériale. Commentant ces résultats, le ministre de la Petite et moyenne entreprise et de l'Artisanat, M.Mustapha Benbada, estime que le programme, de l'avis des bénéficiaires directs, a eu un impact positif sur les facteurs de compétitivité de leur entreprise. Il indique aussi que certains volets de ce programme seront reconduits sur 2008. La finalité étant d'éviter une déperdition des actions engagées et qui requièrent un délai plus long de maturation, notamment la couverture financière qui appuie le dispositif de garantie du Fgar ainsi que le système de cotation. Aussi, le ministre annonce qu'un nouveau programme, PME II, sera lancé au courant de l'année prochaine. Comme convenu avec la Délégation de la commission européenne en Algérie (DCE), PME II est doté d'une enveloppe de 40 millions d'euros. Il sera consacré à la consolidation des activités de Edpme et à la maîtrise par celles-ci des nouvelles technologies de l'information, selon M.Benbada.