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Le dossier des prix du gaz discuté à Genève Alors que la décision de la CNE sur l'augmentation des parts de Sonatrach Dans le Medgaz ne sera connue qu'en septembre
Le litige qui oppose l'Algérie à l'Espagne sur le prix du gaz algérien et sur le Medgaz ne semble pas près de trouver une solution dans l'immédiat. En effet, face à l'entêtement espagnol l'Algérie compte introduire des recours à un plus haut échelon, à savoir la justice espagnole et la Commission européenne. Le ministre de l'Energie et des Mines a indiqué, hier, que les Espagnole n'ont toujours pas répondu au recours introduit par Sonatrach. Constatant le silence de ces derniers, alors que la décision devait intervenir lundi, le ministre a précisé que, selon les pratiques en vigueur en Espagne, l'Algérie ne peut considérer ce silence que comme un rejet du recours. En ne rendant pas de décision lundi, le gouvernement espagnol a rejeté la demande de Sonatrach de vendre directement ses trois milliards de m3 de gaz sur le marché espagnol. Pour rappel, la CNE (Commission nationale de l'énergie espagnole) n'a autorisé Sonatrach à commercialiser directement sur le marché espagnol, qu'un milliard de m3 sur les trois milliards qu'elle possède dans la société Medgaz, une part jugée dérisoire par M. Khelil.Ce dernier qui s'exprimait en marge de la cérémonie de clôture financière des projets de dessalement d'eau de mer de Mostaganem et de Cap Djinet au siège de Sonatrach, a réaffirmé que l'Algérie n'acceptera aucune condition qui soit posée aux autres sociétés activant en Espagne. L'autre objet de discorde entre l'Algérie et l'Espagne concerne le refus de Sonatrach des conditions espagnoles sur l'augmentation de sa part dans le capital de Medgaz ; le ministre a précisé que la décision sera connue en septembre prochain. En effet, depuis le retrait de total et BP du projet Medgaz, Sonatrach a vu ses parts d'actionnariat passer à 36%, ce qui représente 3 milliards de m3. Face à cette redistribution des actions, l'Espagne a fait valoir des conditions supplémentaires qui ne semblent point satisfaire l'Algérie et Sonatrach. Les conditions édictées par le gouvernement espagnol pour que Sonatrach exerce ses droits d'actionnaire sont, en effet, incompatibles avec les règles universelles. D'ailleurs, les actionnaires de Medgaz ont déposé un recours auprès de la CNE espagnole. Ce recours de la société Medgaz est venu renforcer celui introduit par Sonatrach. Cependant, le recours de Medgaz est intervenu tard, selon M. Khelil qui cite des sources espagnoles officieuses. Par ailleurs, M. Khelil a indiqué que l'arbitrage sur le prix du gaz exporté par Sonatrach vers l'Espagne, à travers le GME, a débuté depuis 3 jours à Genève (Suisse), ajoutant qu'en même temps les négociations avec Gas Natural se poursuivent. Il a souligné qu'au cas où les négociations n'aboutissent pas, c'est l'arbitrage qui tranchera la question. Les renégociations des prix du gaz dont il est question ont été entamées il y a deux ans. Elles ne concernent en fait qu'environ le tiers du gaz algérien exporté vers l'Espagne. L'objectif recherché est de réajuster le prix du gaz, considéré aujourd'hui par la partie algérienne comme étant "très bas" par rapport au prix du marché. L'Algérie veut augmenter le prix de 20 % en deux étapes sur une année, de façon à limiter l'impact de ce réajustement sur le consommateur final espagnol. En dépit de perspectives prometteuses en matière de partenariat réitérées par M. Khelil durant sa récente visite à Barcelone, l'Algérie et l'Espagne tardent à trouver un accord sur le prix du gaz et le Medgaz. La partie espagnole semble, jusqu'à présent, très réticente à la commercialisation par Sonatrach du gaz algérien sur le marché espagnol, alors que la libéralisation des marchés européens de l'énergie est effective depuis le 1er juillet.