La problématique du changement climatique et des risques naturels en milieu urbain est d'une importance particulière sur les villes du littoral national, au regard de la concentration de la population, des activités et des infrastructures sur la frange tellienne, mises en évidence par le Schéma national d'aménagement du territoire promulgué par la loi 10-02 du 29 juin 2010. Ainsi, Alger capitale nationale, concentre un certain nombre de vulnérabilité naturelles, économiques et environnementales ; soumise au risque de perturbations sismiques et de catastrophes naturelles - inondations, tempêtes, épisodes de sécheresse, vagues de chaleur - que le changement climatique risque d'accentuer. Conscient de cette situation, le gouvernement et les pouvoirs publics ont décidé d'inscrire leur action dans le renforcement d'une part du dispositif légal qui régit l'action publique en la matière et dans la contribution de la société en matière de prévention des risques majeurs et de gestion des catastrophes dans un cadre de développement harmonieux et pérenne en promulguant en 2004 la loi relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable et autre part en menant des actions concrètes visant à l'amélioration de la connaissance des risques, le renforcement de leur surveillance et de leur prévision, ainsi que le développement de l'information préventive sur ces risques et la prise en charge efficiente, et intégrée de toute catastrophe d'origine naturelle ou technologique. Dans ce cadre, le gouvernement a choisi, pour la capitale de lancer une étude sur la vulnérabilité et l'adaptation de " la ville d'Alger au changement climatique et aux catastrophes naturelles". Cette étude est financée par la Caisse des dépôts et de consignation (France) ; elle est copilotée avec le Centre pour l'intégration en Méditerranée (CMI) è basé à Marseille - avec le concours de la Banque mondiale en association étroite avec les autorités algériennes aux différents échelons ministériels, de la wilaya d'Alger et des élus locaux. L'étude a été attribuée par le CMI au bureau d'études international Egis EAU, actuellement à Alger, qui a commencé ses travaux à la mi-avril 2012 pour une période de 14 mois. L'étude permettra donc d'évaluer des sources de vulnérabilité de la ville d'Alger face aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles à l'horizon 2030, et d'élaborer un plan d'adaptation pour accroître la résilience de la capitale. Elle permettra également de fournir aux institutions concernées, à tous les niveaux, un outil méthodologique pour la caractérisation des vulnérabilités urbaines et l'adaptation au changement climatique qui pourra être utilisé sur d'autres villes côtières du pays. Maryse Gautier, du CMI, déclare : " Au-delà des résultats sur Alger, la capitale économique du pays, cette étude permettra aux autorités algériennes d'acquérir un savoir-faire qui pourra ensuite être répliqué à d'autres territoires ". les différentes institutions publiques concernées au niveau ministériel de la wilaya d'Alger, les élus locaux sont totalement associés aux différentes phases de réalisation de cette étude, et seront régulièrement informés des avancées de ces travaux et de leurs implications.