Une commission d'étude et d'adaptation de l'espace urbain d'Alger aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles a été installée jeudi, à Alger, par le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, M. Chérif Rahmani. La commission a pour mission l'élaboration d'une étude technique sur la possibilité d'adaptation de la ville d'Alger aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles telles que les séismes et les inondations. La commission technique, qui est “une instance consultative”, est composée d'experts algériens chargés du suivi de l'état d'avancement et de l'évaluation de l'étude sur le plan technique, outre la facilitation des échanges entre les bureaux d'études et les partenaires techniques. Cette étude s'inscrit dans le cadre de la démarche du traitement intégré des enjeux de la Méditerranée, lancée par le Centre de Marseille pour l'intégration en Méditerranée (CMI) au niveau régional, en coordination avec la Banque mondiale (BM). Dans ce contexte, M. Rahmani a souligné l'importance de cette commission interministérielle (Intérieur, ressources en eaux, finances, habitat, urbanisme et collectivités locales) pour l'élaboration d'une étude technique à même de renforcer les capacités des entreprises algériennes en matière d'adaptation aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles et les doter d'une méthodologie en vue de “faire face à la vulnérabilité urbaine et de leur assurer les moyens d'adaptation aux changements climatiques.” Alger a été choisie comme modèle dans le cadre de cette étude, en raison de son potentiel de production et étant très exposée aux catastrophes naturelles. Pour l'élaboration de cette étude, un appel d'offres a été lancé dernièrement pour choisir un bureau d'études qui compte des experts internationaux et nationaux. L'étude, qui concernera en premier lieu la ville d'Alger, sera élargie aux autres villes algériennes exposées aux catastrophes naturelles, a souligné le ministre, précisant que ces villes connaîtront une croissance démographique pouvant dépasser les 14 millions d'habitants à l'horizon 2030. Ces villes, qui connaissent une importante expansion urbanistique et une forte activité économique, deviennent vulnérables face aux différentes catastrophes naturelles, a rappelé M. Rahmani, soulignant la nécessité d'élaborer cette étude en vue de réduire les risques du réchauffement climatique. L'étude sera élaborée par un bureau d'études composé d'experts internationaux et algériens en adaptation aux changements climatiques, sous l'égide du CMI, créé en 2009. R. N./APS