Débat n «La médina de Constantine, du péril au projet urbain pilote, un enjeu culturel, urbanistique et social», est le thème d'un séminaire international ouvert hier à Constantine. Au cours de la séance d'ouverture des travaux, le wali de Constantine, Abdelmalek Boudiaf, a exprimé son engagement quant à la réhabilitation et à la sauvegarde de la vieille ville, rappelant dans ce contexte que 19 millions de dinars (première tranche) ont été alloués à cette opération. Le chef de l'exécutif a rappelé les travaux de réhabilitation qui ont touché notamment l'artère principale Mellah-Slimane qui traverse la vieille Souika, soulignant qu'il «faut saisir l'occasion de la disponibilité des moyens financiers pour mener l'opération de réhabilitation jusqu'au bout». Le wali qui a promis de prendre les recommandations de ce séminaire comme feuille de route, a donné «un délai de 3 mois» devant les parties concernées pour définir une vision claire quant au devenir de la médina de Constantine. Le souci de sauvegarder le patrimoine architectural ancestral de la vieille ville n'empêche pas la capitale de l'est du pays de s'orienter vers le modernisme escompté, a précisé le chef de l'exécutif de la wilaya, rappelant dans ce contexte du lancement des grands projets structurants (tramway, téléphérique, tronçon autoroute Est-Ouest et la ville universitaire). Il a également fait part du lancement prochain du programme du président de la République pour la modernisation de la métropole constantinoise, qui fait l'objet d'une large concertation avec un groupe d'universitaires. Pour sa part, Ahmed Benyahia, président de l'Association de défense du vieux rocher de Constantine, a estimé qu'il était temps de «donner la parole à la compétence de la mémoire et de l'Histoire» pour «éclairer les décideurs». Il s'agit là d'un acte d'accompagnement, a-t-il indiqué à l'APS, avant d'insister sur la réussite de cette initiative pour sauver le patrimoine de la vieille ville, «actuellement en péril». Plusieurs communications figurent au programme de cette rencontre de trois jours, marquée par la participation de spécialistes et chercheurs de certains pays arabes et de France portant, notamment sur des sujets relatifs à la sauvegarde du patrimoine des vieilles villes. L'ordre du jour de ce séminaire comprend également quatre ateliers de travail, des débats et des conférences publiques.