"J'envisage une réunion avec les dirigeants de l'UE, une réunion informelle, à la fin de ce mois, début du mois prochain, consacrée une nouvelle fois à la croissance et à l'emploi", a déclaré le président de l'Union européenne, M. Herman van Rompuy, lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef du gouvernement suédois Fredrik Reinfeldt. La réunion informelle avait déjà été avancée la semaine dernière par M. Van Rompuy mais sans en préciser la date. Il s'agit, selon le président de l'UE, "d'une réunion préparatoire" au sommet européen des 28 et 29 juin à Bruxelles consacré à la croissance et à l'emploi. "La croissance, nous ne la découvrons pas au milieu de la campagne électorale française, nous y travaillons depuis longtemps", a également déclaré Herman van Rompuy précisant que cette question comme celle de l'emploi avait été à l'ordre du jour de tous les sommets européens au moins depuis février 2010 quand il a pris ses fonctions. "L'Europe a besoin de plus de croissance économique structurelle, de plus d'emplois mais ces réformes prennent du temps et elles sont de la plus haute priorité pour tous les dirigeants européens", a poursuivi M. Van Rompuy. "Les réformes sont un élément clef", a-t-il dit. D'autre part, le président de l'UE indique que "La croissance, nous ne la découvrons pas au milieu de la campagne électorale française, nous y travaillons depuis longtemps". Et là, il est utile de préciser que les lignes ont commencé à bouger, sous l'impulsion en particulier du favori des sondages à l'élection présidentielle française,François Hollande, qui a remis la croissance au centre des débats. Il est clair qu'il y a une certaine évolution entre les deux centres d'intérêt l'Allemagne et la France. D'ailleurs le candidat socialiste ne s'est-il pas félicité samedi dernier de l'évolution de Mme Merkel : "Qu'est-ce qu'elle disait encore il y a quelques semaines? Qu'elle ne voulait même pas entendre parler de mots comme celui de la croissance, tant elle était attachée à celui de l'austérité. ça bouge et ça bougera encore après l'élection", a lancé M. Hollande. De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel, championne de la réduction des déficits au plus fort de la crise de la dette en zone euro, annonce que "Nous préparons un agenda croissance pour le sommet européen de juin". Programmé de longue date, ce sommet, qui se tiendra les 28 et 29 juin à Bruxelles, s'annonce comme un moment important. Des pistes déjà évoquées on parle donc bien d'un rôle accru de la Banque européenne d'investissement (BEI) et l'intervention du Mécanisme européen de stabilité financière (EFSM), une enveloppe gérée par la Commission européenne et dégagée sur le budget de l'Union. Ainsi les propositions concrètes devraient commencer à être discutées en réalité avant la fin juin, lors de ce "dîner informel" des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE. Enfin, il est très important de rapporter que concernant le chômage chez les jeunes, le président de l'Union européenne, M. Herman van Rompuy a souligné que "la qualité des politiques" menées par chaque pays était déterminante et que "ce n'est pas une coïncidence si il est de 8% en Autriche et de 50% en Espagne".