Suite à la campagne de communication lancée depuis le début de l'année à travers différents médias par la banque française, le Crédit Agricole, cette dernière s'est vue avertie quant à cette forme de matraquage. En effet, le portail média Tout sur l'Algérie.com indique que les autorités ont rappelé à l'ordre cette institution financière qui a poussé le bouchon trop loin en louant des placards publicitaires dans certains journaux de la presse écrite et ce dans le but de mettre en avant sa dimension et son expérience dans le monde des finances et des banques. De plus, il est à noter que cette banque française n'est même pas présente dans le marché algérien, contrairement à d'autres banques. On déduit que cette banque française, aurait voulu tenter d'influencer le processus de privatisation de la banque CPA via ces messages et d'être la mieux préparée pour la reprise des 51 % du capital de la CPA. La même source indique qu'un décret a été promulgué afin d'interdire aux banques étrangères non-agréées en Algérie de lancer des campagnes de communication dans les médias nationaux.Il est à rappeler que le Crédit agricole est candidat à la prise de participation dans le capital du Crédit populaire d'Algérie aux côtés d'autres banques étrangères. Il s'agit de quatre établissements français : BNP Paribas, Natexis-Banque Populaire et Société Générale, les deux autres sont l'américaine Citibank et l'espagnole Santander. Il est à signaler que le CPA détient 12% du marché bancaire algérien. Le capital social de cette banque publique, qui emploie environ 2 500 salariés, a été augmenté, en 2005, à 21,6 milliards de DA. Le CPA a engrangé 7,9 milliards de dinars de bénéfice en 2006, il sera affecté à hauteur de 95% en dividendes et le reste sera placé au titre des réserves légales. Pour rappel, sur décision du Conseil de la monnaie et du crédit, le capital du CPA a été augmenté, en septembre dernier, de 4 milliards de dinars pour atteindre 29,3 milliards de dinars. Engagé à la fin 2005, le processus de privatisation de cette banque devrait aboutir avant la fin de l'année en cours, avait indiqué récemment le ministère des Finances. La privatisation partielle du CPA décidée par le gouvernement, consiste à céder un bloc de 51% à un partenaire stratégique unique, conservant ainsi le contrôle de 49% du capital.