Les prix du coton ont progressé cette semaine, tirés par une hausse de la demande à l'export et malgré des conditions étéorologiques qui restent défavorables. "L'USDA (département américain à l'Agriculture) a publié ce matin un très fort niveau d'exportation (du coton américain). Sur la majeure partie de l'année, les envois de coton ont été bons, mais cette semaine ils ont été très élevés, ce qui est un facteur vraiment positif pour les cours du coton", a expliqué Bill Nelson, analyste d'AG Edwards. Outre la faiblesse du dollar, qui renforce la compétitivité des produits américains, "une des raisons de la hausse des exportations est que nous avons commencé à voir récemment plus d'activité en direction de la Chine", a indiqué l'analyste. "L'année dernière, la Chine avait eu des cultures record, donc ils n'avaient pas eu un besoin immédiat d'importer du coton, mais maintenant leur consommation dépasse leur production", a développé l'analyste."Avant les prochaines récoltes, ils augmentent leur demande", a-t-il ajouté. En revanche, les cultures de coton continuent de souffrir de conditions météo contradictoires, avec "encore un temps très sec dans le sud est, en premier lieu en Alabama" et en même temps "très humide et frais dans des zones comme le Texas". M. Nelson a cependant indiqué que les prévisions météo annonçaient une amélioration du temps sur ces régions. "La qualité du coton reste néanmoins meilleure cette année que l'année dernière. La météo est un problème mais pas autant que cela l'avait été l'an dernier", a souligné Bill Nelson. Sur le New York Board of Trade (Nybot), le contrat de coton pour livraison en octobre a clôturé à 62,73 cents US la livre vendredi, contre 61,50 cents vendredi dernier en clôture. L'indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché physique d'Orient, cotait 66,35 dollars, contre 64,10 dollars la semaine précédente. Après un passage à vide, les cours du coton ont de nouveau entamé une phase d'ascension. Mais, les pays africains qui continuent encore à se battre pour la levée par les pays riches des subventions qu'ils accordent à leurs producteurs ne sauront peut-être pas profiter de cette embellie.