Les cours du café se sont nettement corsés cette semaine, tandis que le marché du sucre rebondissait un peu après des semaines d'effritement, et que le cacao perdait du terrain. les cours du café se sont corsés après plusieurs semaines de stagnation, sur fond d'incertitudes persistantes sur les récoltes. A Londres, le robusta pour livraison en juillet s'est hissé jusqu'à 1410 dollars la tonne, son niveau le plus élevé depuis janvier 2010. Dans les nouvelles sur l'offre et la demande, l'Organisation internationale du café (ICO) a affiné cette semaine son estimation de la production mondiale de café, qui devrait ainsi se chiffrer à 122 millions de sacs en 2009/2010. "L'incertitude devrait perdurer sur le marché mondial du café dans les mois à venir", conclut le rapport, alors que "l'offre de café continue d'être menacée par les conditions climatiques dans un certain nombre de pays exportateurs", et que, "dans un contexte de tensions sur l'offre et la demande, un retour à la normale de la production de certains exportateurs se fait toujours attendre". Sur le Liffe de Londres, le robusta pour livraison en juillet valait 1.92 dollars la tonne vendredi à 14H00 GMT, contre 1.58 dollars pour le contrat à même échéance vendredi dernier à 16H30 GMT. Sur le NYBoT de New York, l'arabica pour livraison en juillet cotait 136,25 cents la livre contre 132,30 cents la livre une semaine plus tôt. Le marché du sucre a rebondi cette semaine, même si les experts tablent désormais sur un retour à une situation d'excédent l'an prochain. Le 7 mai, les cours du sucre avaient plongé à des niveaux plus vus depuis un an, à 421 livres la tonne à Londres et 13,37 cents la livre à New York, une dégringolade après des records depuis 32 ans touchés en début d'année. Confirmant les attentes des analystes, l'Organisation internationale du sucre (ISO) a dit jeudi s'attendre à un surplus en 2010/2011 après deux années de déficits record. Cet excédent pourrait être de l'ordre de 2,5 millions de tonnes. La production devrait progresser au Brésil, en Inde, au Mexique, dans les pays de l'ex-Union soviétique, ainsi que dans quelques-uns des pays les moins avancés de l'Afrique sub-saharienne, précise l'ISO, qui s'attend en revanche à une baisse du sucre de betterave dans l'Union européenne. Par ailleurs, pour l'année en 2009/2010, le déficit devrait être en définitive de 8,5 millions de tonnes, une pénurie moins grave que l'ISO ne le prévoyait trois mois plus tôt (-9,42 Mt). Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 470 livres vendredi vers 14H00 GMT contre 435,80 livres la tonne pour la même échéance vendredi dernier à 16H30 GMT. Sur le NYBoT américain, la livre de sucre brut pour livraison en juillet valait 14,88 cents, contre 13,64 cents une semaine plus tôt. Les cours du cacao ont nettement tiédi, refluant à un prix plus vu depuis trois semaines, sous la pression d'un renforcement du dollar. Vendredi dernier, le contrat de cacao échangé à Londres (échéance juillet) avait atteint 2430 livres la tonne, un record en plus de 32 ans. Depuis, les prix de la fève brune ont été victimes de prises de bénéfices, mais aussi d'un renforcement du dollar, qui a atteint vendredi son niveau le plus élevé depuis 18 mois face à l'euro. Les cours sont tombés à 2212 livres la tonne à Londres et 2852 dollars à New York, des plus bas depuis respectivement trois semaines et un mois. En outre, le Brésil a démarré cette semaine une récolte qui s'annonce prometteuse, avec des arrivages ayant doublé sur un an, rapportait la revue spécialisée Public Ledger. Sur le Liffe, la tonne de cacao pour livraison en juillet cotait 2232 livres sterling vendredi à 14H00 GMT (16H00 HEC) contre 2368 livres pour la même échéance vendredi dernier vers 16H30 GMT. Sur le NYBoT, le contrat pour livraison en juillet valait 2858 dollars contre 3042 dollars la tonne vendredi dernier. De leur côté, les prix du coton se sont stabilisés cette semaine à New York, après deux semaines de suite de net repli, grâce au soutien du rapport mensuel du département américain de l'Agriculture (USDA) sur l'offre et la demande. Ce rapport, toujours très attendu, "nous a dessiné le premier tableau détaillé de la saison à venir", ont observé les analystes de la maison de courtage Plexus Cotton. Son "principal message", ont-ils ajouté, est que "malgré un fort rebond de la production mondiale, cela ne sera probablement pas suffisant pour répondre à la demande". Mais les prix ne sont pas pour autant remontés franchement, car "le marché n'est pas près à payer plus de 82 cents pour l'instant", ont-ils noté. L'USDA estime la production mondiale pour la campagne agricole à venir à 114 millions de balles, pour une consommation de 119 millions de balles. En revanche, le marché a été un peu déçu par les chiffres de exportations américaines la semaine dernière, à 266'000 balles, "dans le bas des attentes", a noté John Flanagan, de Flanagan Trading. Vendredi vers 14H40 GMT (16H40 HEC), le contrat pour livraison en juillet valait 80,80 cents la livre, contre 80,71 cents une semaine plus tôt. L'indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché physique dans les ports d'Orient, valait 89,00 dollars, contre 88,00 dollars la semaine dernière.