On dit que l'argent est le nerf de la guerre. Pour ce qui concerne notre région, l'argent est le nerf du développement du terrorisme, car l'achat d'armes en dépend étroitement. L'argent est aussi le nerf de la guerre pour la lute contre le terrorisme. Du moins, pour son caractère global. Des deux cotés donc. Du côté des terroristes et du côté des pays coalisés dans la lutte contre ce fléau. Une autre rencontre s'est tenue à Alger relative à la lutte contre terrorisme. Elle s'est tenue dans la série des discussions menées sur le plan international. Aussi bien le lieu que le timing semblent répondre à une logique. Alger devrait prendre le chemin pour devenir la capitale de la lutte contre le terrorisme. On reviendra sur l'argumentation qui plaide en faveur de cette désignation. Durant les années 70, Alger était connue pour son aide aux causes internationalement reconnues justes et également pour son engagement en faveur d'un nouvel ordre international plus juste. Aujourd'hui, elle est connue pour avoir été martyr un du terrorisme, qui l'a choisie comme première cible, pour en faire un espace de départ vers la conquête de la région et connue également à la fois pour l'exemplarité de la lutte qu'elle a su mener toute seule malgré qu'elle ait tenté sans relâche de convaincre la communauté internationale que le terrorisme qu'elle combat n'est pas d'essence de politique interne aux nations. C'est ce que l'Algérie appelle un phénomène transnational, terme admis depuis et utilisé couramment dans le vocabulaire international. Une remarque importante est à faire. Puisqu'on admet que le terrorisme est un phénomène transfrontalier, on doit donc admettre que l'Algérie est engagée dans un combat dans le cadre de la sécurité collective, pour la sécurité du monde entier. Pourquoi alors les efforts déployés par les pays sahélo sahariens ne sont pas soutenus massivement par les pays riches ? N'est-ce pas que le succès mondial de la lutte dépend du succès des pays du champ ?