La violence en Syrie augmente et rend trop dangereuse la mission des observateurs de l'ONU dans le pays, a déclaré le chef de cette mission le général Robert Mood devant le Conseil de sécurité, selon des diplomates. Le général Mood a mis en avant les conditions qui empirent dans le pays, quatre jours après avoir suspendu les patrouilles des 300 observateurs onusiens non armés. La violence augmente, a notamment déclaré le général Mood, soulignant que les patrouilles des observateurs ne pouvaient plus se dérouler en toute sécurité, selon ces diplomates. Igor Pankin, ambassadeur adjoint de la Russie à l'ONU, a regretté au cours de la réunion que le général Mood n'ait pas consulté le Conseil de sécurité avant de décider de suspendre la mission des observateurs, toujours selon ces diplomates. Le diplomate russe a également souligné que le gouvernement de Bachar al-Assad n'était pas seul responsable des violences dans le pays, ont-ils ajouté. Le Conseil de sécurité, où deux résolutions contre le régime ont déjà été bloquées par Pékin et Moscou, se réunissait au lendemain d'un appel du président américain Barack Obama et de son homologue russe Vladimir Poutine à un arrêt immédiat des violences afin de mettre un terme à l'effusion de sang. La révolte en Syrie s'est militarisée face à une répression brutale. En 15 mois de révolte, plus 14.400 personnes ont péri, en majorité des civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Hollande : la Russie joue son rôle pour permettre la transition Le président français François Hollande, a affirmé que la Russie jouait son rôle pour permettre la transition en Syrie, impliquant le départ de Bachar el Assad du pouvoir, avant-hier, lors d'une conférence de presse à Los Cabos (Mexique), à l'issue du sommet du G20. La Russie joue son rôle pour permettre la transition, a affirmé M. Hollande, ajoutant que ceux qui aujourd'hui massacrent leur peuple ne peuvent pas être l'avenir de la Syrie. Envers la Syrie, nous avons à renforcer la pression des sanctions, donner une mission aux observateurs, différentes de celles d'aujourd'hui, puisque les observateurs se sont retirés et trouver une solution politique, celle du départ d'Assad, a affirmé le président français Obama : Pékin et Moscou conscients des dangers de guerre civile La Russie et la Chine sont conscientes du risque de guerre civile en Syrie mais n'adhèrent pas encore à un plan international pour renverser le président Bachar al-Assad, a déclaré le président américain Barack Obama. Je ne suggèrerais pas qu'à l'heure actuelle les Etats-Unis et le reste de la communauté internationale sont alignés avec la Russie et la Chine mais je pense qu'elles reconnaissent les graves dangers de guerre civile dans ce pays, a déclaré M. Obama au cours d'une conférence de presse à l'issue du sommet de Los Cabos (Mexique).Le président américain a indiqué avoir dit à ses homologues russe Vladimir Poutine et chinois Hu Jintao, qu'il a rencontrés à Los Cabos en marge du sommet du G20, que M. Assad ne pouvait pas rester au pouvoir, son régime étant accusé d'avoir massacré un grand nombre de civils. Il a reconnu que les liens historiques de la Russie avec Damas et la réticence de la Chine à intervenir dans les affaires intérieures d'autres pays freinaient un règlement de la crise syrienne. Mais je ne pense pas qu'ils acceptent les massacres, a-t-il ajouté. Je ne pense pas qu'on puisse dire à ce stade que les Russes et les Chinois sont acquis à notre cause, a-t-il ajouté. Ils reconnaissent que la situation actuelle est grave qu'elle ne sert pas leurs intérêts.