La situation est trop dangereuse pour les observateurs de l'ONU en Syrie, a déclaré le chef de cette mission le général Robert Mood mardi devant le Conseil de sécurité, selon des diplomates. Le général Mood a mis en avant les conditions qui empirent dans le pays, quatre jours après avoir suspendu les patrouilles des 300 observateurs onusiens non armés. "La violence augmente", a notamment déclaré le général Mood, soulignant que les patrouilles des observateurs ne pouvaient plus se dérouler en toute sécurité, selon ces diplomates. Ambassadeur adjoint de la Russie à l'ONU, Igor Pankin a regretté au cours de la réunion que le général Mood n'ait pas consulté le Conseil de sécurité avant de décider de suspendre la mission des observateurs, toujours selon ces diplomates. Le diplomate russe a également souligné que le gouvernement de Bachar al-Assad n'était pas seul responsable des violences dans le pays, ont-ils ajouté. Le Conseil de sécurité, où deux résolutions contre le régime ont déjà été bloquées par Pékin et Moscou, se réunissait au lendemain d'un appel du président américain Barack Obama et de son homologue russe Vladimir Poutine à un "arrêt immédiat" des violences "afin de mettre un terme à l'effusion de sang".