Le 14ème anniversaire de l'assassinat par un groupe terroriste du chanteur Matoub Lounes a été commémoré, hier, à Tizi-Ouzou. Des activités sportives et des galas artistiques ont été élaborés par des associations culturelles locales, et la maison de la Culture Mouloud Mammeri, plusieurs localités de la wilaya. La journée d'hier a été marquée par un recueillement sur la tombe du chanteur, dans son village natal Taourirt Moussa (Béni Douala), et sur la stèle qui a été érigée à sa mémoire à Tala Bounane, endroit où il a été assassiné le 25 juin 1998, par un groupe terroriste. Quatorze ans après la disparition de Matoub Lounes, ses fans qui admiraient le courage et le verbe franc de celui qui a chanté l'Algérie et l'amour de la patrie avec passion, ne se lassent pas d'écouter ses chansons. Outre la patrie, la femme constitue particulièrement l'un des thèmes qui a marqué l'œuvre poétique du chanteur, qui défendait, en dépit des tabous d'une société kabyle, plutôt conservatrice, son émancipation. Des chercheurs universitaires, estiment que Matoub Lounes a légué à la poésie algérienne "une œuvre poétique unique, qui mérite d'attirer l'attention des linguistes, des sociolinguistes et autres spécialistes de la langue". Né le 24 janvier 1956, Matoub Lounes à dès sa tendre enfance, manifesté un intérêt à la musique. Son premier album "a y izem" est paru en 1978, dans lequel, Matoub a rendu hommage aux grands maîtres de la chanson kabyle, à l'image du feu Cheikh El Hasnaoui ,Lounis Aït Menguellet et Slimane Azem. Ce premier album a rencontré un franc succès. Le dernier album du regretté fut "Tavrats i" (lettre aux), publié peu avant son assassinat.