Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a désigné l'ambassadeur Jean Felix-Paganon comme son représentant spécial pour le Sahel avec la mission de lui proposer un plan d'action, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. Ex-ambassadeur en Egypte, Jean Felix-Paganon est à Bamako où il remettra un message du ministre au Premier ministre de transition malien Cheick Modibo Diarra, a précisé dans une déclaration le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero. Il se rendra, également, dans les prochains jours dans plusieurs autres pays de la région, a-t-il ajouté sans indiquer lesquels. Laurent Fabius a demandé au représentant spécial de lui remettre, à l'issue de ses contacts, un plan d'action pour le Sahel, a également indiqué le porte-parole. Depuis plusieurs mois, la France tente de mobiliser ses partenaires de l'Union européenne sur la question sécuritaire et alimentaire au Sahel, une zone très vulnérable au terrorisme et crime organisé où sont retenus en otages plusieurs Français. A Bamako, le diplomate français a affirmé que sa visite au Mali visait à écouter et soutenir les autorités de la transition face aux groupes armés qui occupent le nord du pays. D'après Jean Felix-Paganon, les négociations restent la priorité des priorités pour le règlement de la crise malienne, par rapport à l'option militaire. Le Conseil de sécurité ne se précipite pas pour le recours immédiat à l'option militaire. Il agira très probablement de manière progressive. On peut s'attendre dans un premier temps à une résolution cadre, et ensuite à des discussions préliminaires sur ce que pourrait être une force, a précisé le diplomate français. Le Mali, l'Algérie et le Burkina Faso (pays qui assurent une médiation dans la crise malienne au nom de la Cédéao) ont également affirmé que, dans un premier temps, il fallait exclure l'option militaire.