La France appelle la junte au Mali «à respecter les libertés, notamment celle d'information, en se retirant de l'Office de la Radio-Télévision » malienne, a déclaré vendredi le ministère français des Affaires étrangères, en se félicitant des libérations des leaders récemment intervenues. «Ces libérations constituent une bonne nouvelle. Ce type d'arrestations arbitraires, qui maintiennent un climat de pression, ne doit pas se reproduire », a souligné lors d'un point-presse le porte-parole du ministère, Bernard Valero. «Plus généralement, nous appelons la junte à respecter l'ordre constitutionnel, l'Etat de droit et les pouvoirs qui ont été donnés à l'équipe de transition par l'accord cadre du 6 avril », a-t-il ajouté. Lors d'une réunion lundi à Luxembourg des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, la France a souhaité «un engagement très fort (...) en appui aux initiatives de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest » (Cédéao), a indiqué M. Valero. Il s'agit notamment de la «reprise de l'aide européenne et du soutien aux forces de sécurité maliennes », du «soutien aux autres pays de la région, notamment le Niger et la Mauritanie », a-t-il précisé. Le nouveau Premier ministre de transition du Mali, Cheick Modibo Diarra, consultait toujours vendredi pour former son gouvernement dans un climat politique décrispé par la libération la veille de leaders arrêtés, suivie du départ en exil au Sénégal de l'ex-président Amadou Toumani Touré.