Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, a convoqué des élections anticipées au moment où le pays est paralysé par une grave crise politique depuis six mois, selon un communiqué officiel publié, hier. Alors que l'autre partie refuse de s'assoir à la table du dialogue et continue de provoquer des crises politiques successives qui nuisent gravement aux intérêts suprêmes du peuple irakien, le Premier ministre s'est vu obligé de convoquer des élections anticipées, selon le texte. L'Irak connaît une crise politique qui s'est déclarée en décembre, au moment du retrait des troupes américaines, sous l'impulsion d'Iraqiya, bloc laïque dominé par les sunnites, qui accuse M. Maliki, d'accaparer le pouvoir. Les dirigeants kurdes et le bloc du chef chiite Moqtada Sadr, sont ensuite également entrés en conflit avec M. Maliki, arrivé au pouvoir en 2006 et reconduit après les élections législatives de 2010. Le mandat de la législature actuelle court jusqu'en 2014. Le président kurde Jalal Talabani a opposé il y a près de trois semaines une fin de non-recevoir à ceux qui lui demandaient d'organiser un vote de défiance à l'encontre du chef de gouvernement chiite, invoquant le manque de soutien nécessaire des députés à une telle démarche. Le président du Parlement Oussama al-Noujaifi, a déclaré la semaine dernière que les députés anti-Maliki, allaient réclamer prochainement une audition du Premier ministre dans une nouvelle tentative d'obtenir un vote de défiance. La crise politique a paralysé le gouvernement, et en particulier le Parlement, où aucune législation significative n'a été votée à l'exception du budget, alors que d'autres mesures notamment une loi sur les hydrocarbures régulant le secteur pétrolier ont été reportées.