Pour relever les défis mis en évidence par les exigences de la société, il y a lieu de s'appuyer sur les connaissances et les compétences nécessaires pour atteindre le stade minimal de la réflexion sur la solution des problèmes sociaux et économiques qui se posent, c'est-à-dire une maîtrise véritable des conséquences du moment. Il s'agit là de questions urgentes qui touchent les besoins, les aspirations, les priorités et les attentes de la population, mais aussi au développement du potentiel humain intégré. Dans ce sens, les résultats et autres recommandations dégagés par la Conférence nationale sur le développement local, tenue au mois de décembre dernier, peuvent être exploités à fond afin de définir des programmes viables et la formulation de stratégies nouvelles, puisque ces recommandations sont " extraites " de l'écoute des citoyens et de la société civile. Des préoccupations qui expriment la démocratie, la liberté, la bonne gouvernance, l'autorité publique, la paix, la sécurité et la confiance mutuelle entre l'administration et les administrés, des sujets qui relèvent de la préoccupation nationale et d'une cohérence en matière d'enjeux et de priorités socioéconomiques et politiques. C'est aussi une façon de mettre l'accent sur les éléments qui permettent de recentrer les priorités nationales et locales et leur stratégie de mise en œuvre à travers le fondement d'une réflexion novatrice offrant diverses perspectives d'avenir. La priorité est aussi d'assurer la cohérence et le suivi. Ces objectifs ne peuvent être atteints qu'au prix d'un large engagement et d'efforts dans la création d'emplois menée conjointement par les secteurs public et privé, soit une expansion économique alimentée par un niveau élevé des investissements. Ce que d'ailleurs vient de réaffirmer, il y a trois jours, le ministre de la Prospective et des Statistiques, M. Abdelhamid Temmar. " Il est nécessaire d'ouvrir un champ plus large aux entreprises privées tout en conservant un réseau important d'entreprises publiques, qui constitue le pilier de l'industrie nationale, tout en ouvrant leurs capitaux aux investisseurs étrangers ". Le pays est astreint de composer avec une situation macro-économique à faire évoluer. Sur un autre registre, la promotion du dialogue et de la réflexion peut s'élargir à tous les sujets des enjeux et défis clés en matière de développement socioéconomique dans son ensemble. Cela peut aussi constituer un soutien à l'expansion de la croissance économique et à assurer un partage plus équitable de ses résultats. La conjugaison de la croissance et de la stabilité macro-économique peut ouvrir de larges progrès et consacrer plus de ressources aux activités productives et rentables sur le plan social et sur le développement. Une stratégie qui repose principalement sur " la stabilité et la cohésion sociale, objectifs que veut atteindre l'Algérie à travers sa politique sociale et de solidarité ", comme l'a confirmé M. Temmar.