Gazprom juge utile de construire deux conduites supplémentaires du gazoduc Nord Stream, dont l'une pourrait relier la Russie à la Grande-Bretagne, alors que la composition des actionnaires du projet pourrait changer, a annoncé cette semaine le P-DG du groupe Alexeï Miller. "British Petroleum a fait part de son intérêt à s'associer au projet", a déclaré M. Miller lors d'une conférence de presse à Moscou, tout en soulignant qu'aucun accord n'avait pour l'instant été conclu. Et d'ajouter qu'on pourrait imaginer que pour la conduite allant vers l'Europe continentale, les actionnaires resteraient les mêmes qu'actuellement, et que pour la quatrième conduite, la composition des actionnaires serait différente. Selon M. Miller, si le géant russe gazier a déjà décidé qu'il serait utile de construire deux nouvelles ramifications de Nord Stream, les autres participants au projet prendront leur décision plus tard, après une analyse du projet. Le président Vladimir Poutine a relevé début juin, lors d'une conférence de presse à l'issue de négociations avec la chancelière Angela Merkel, que la Grande-Bretagne et les pays scandinaves manifestaient un vif intérêt pour les livraisons de gaz acheminées par le gazoduc Nord Stream. Long de 1 220 km, le gazoduc Nord Stream reliant Vyborg à la ville allemande de Greifswald a été inauguré le 8 novembre 2011. Le système comprend deux conduites: la première, d'une capacité annuelle de 27,5 milliards de m³ de gaz, est entrée en service le 8 novembre 2011, et la seconde, de même capacité, sera opérationnelle en octobre 2012. En juillet 2011, Vladimir Poutine, alors premier ministre, a proposé de poser une troisième conduite à Nord Stream. Le capital du projet est réparti entre le russe Gazprom (51%), les allemands Wintershall Holding et E.ON Ruhrgas (15,5% chacun), le néerlandais Gasunie et le français GDF Suez (9% chacun).