Les stocks de pétrole brut ont reculé près de trois fois plus qu'attendu la semaine dernière aux Etats-Unis, selon le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) publié, avant-hier. Les stocks de brut ont baissé de 4,3 millions de barils lors de la semaine achevée le 29 juin pour s'établir à 382,9 millions de barils. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur un recul de 1,4 million de barils seulement. Les stocks de brut avaient légèrement baissé la semaine précédente, de 100 000 barils, se maintenant à un niveau proche de leur plus haut en 22 ans. Ils se maintiennent au-dessus de la partie haute de la fourchette moyenne en cette période de l'année et sont en hausse de 6,8% par rapport à leur niveau de l'an dernier, sur une semaine, en dépit de ce fort recul hebdomadaire, a précisé le ministère.Les stocks de produits distillés ont reculé bien plus qu'attendu également, de 1,1 million de barils, à 117,8 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 300 000 barils. Ces réserves incluent le gazole et le fioul de chauffage. Ils sont en baisse de 17,1% sur un an, et se maintiennent en deçà de la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année. Les stocks d'essence, très surveillés lors de la période estivale des grands déplacements en voiture, ont gagné 200 000 barils à 205,0 millions de barils, un chiffre légèrement inférieur aux attentes des analystes qui prévoyaient une hausse de 500 000 barils. Ils s'inscrivent en dessous de la partie basse de la fourchette moyenne en cette période de l'année, en baisse de 3,6% par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère. Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reculé de 4,1 millions de barils. Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 19,2 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit 0,9% de plus qu'un an plus tôt. La demande d'essence affiche un recul de 4,3% par rapport à la même période en 2011 tandis que celle de produits distillés enregistre une hausse de 3,8%. Les raffineries américaines ont décéléré leur cadence: elles ont fonctionné à 92,0% de leurs capacités contre 92,6% la semaine précédente.